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 you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool

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Sidney G. Carter
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Sidney G. Carter

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MessageSujet: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeJeu 10 Juil - 20:42



when i met you in the summer


L'été c'est le rêve de tous les gamins ; et même des adolescents d'ailleurs. Toi l'été, tu l'attends toute l'année en fait Sidney. A partir du moment où tu t'es assis sur ta chaise le premier septembre, tu comptes les jours te séparant du premier juillet. Parce que l'été, c'est le moment de l'année où tu peux le plus être avec Avery Standford. Celui où vous vous amusez le plus. Chaque été, depuis que tu l'as rencontrée, est devenu inoubliable. Il y a eu celui où vous êtes allés à la mer, évidemment, vous aviez mangé des glaces plus grosses que vos têtes et vous aviez piqué les vêtements du maître nageur qui draguait ta mère. Y'a trois ans, vous aviez décidé de faire du ski sur la colline derrière chez elle. (Sans neige.) L'année dernière, vous aviez décidé de faire croire à tous les touristes que vous étiez des enfants orphelins russes, jusqu'à ce que son père vous découvre en sortant du supermarché. Vous aviez encore votre pancarte en carton devant vos chaussures découpées pour l'occasion. « Pliz wi ar alonne elp uss ». Tu te rappelles de ses joues passant du rose au blanc neige puis au rouge brique, et ça te fait sourire. Ah, l'été. Cette année aussi, il promet d'être formidable. Sauf que cette fois, il y a quelque chose qui te chiffonne. Un truc qui tourne plus rond dans ta tête, quand tu vois Avery secouer ses cheveux, ou quand un bout de son ventre pâle dépasse de son tee-shirt trop court, lorsqu'elle saute sur le trampoline du jardin en criant à s'en déchirer les cordes vocales. Un truc qui déraille, tu sais pas trop quoi, tu comprends pas vraiment. Un truc qui sent l'été et la limonade. Vous êtes allongés, là, dans l'herbe, tous les deux, et tu vois le ciel qui te fait signe. Sidney Carter, à quatorze ans, tu n'es plus tout à fait un enfant. Peut-être que c'est juste ça, au fond, qui est différent.

« Alors capitaine Standford, on part où cette fois ? »

Qu'elle te guide, de ses beaux yeux, sur l'océan du mois de juillet.
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Avery C. Standford
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeJeu 10 Juil - 21:46

Take my hand let's see where we wake up tomorrow;

« Alors capitaine Standford, on part où cette fois ? » L'intéressée se redressa à l'aide de ses bras, lança un long regard vers les nuages comme si elle allait y trouver la solution du siècle en se mordillant timidement le bout de ses lèvres roses puis, posa finalement son regard noisette sur le garçon avec le plus grand sourire du monde.

« A la plage ! Ça fait longtemps. Et je suis SÛRE que j'arrive à trouver plus de coquillages que toi...Cap ou pas cap Minus? » Elle éclata de rire puis se remit sur ses pieds, sans lui laisser vraiment le temps de répondre. Elle s'étira de tout son long comme on le fait après toute bonne sieste au soleil en pleine après-midi d'été. Elle ajouta malicieusement, sur la pointe des pieds, en direction de l'adolescent encore au sol que : « Dépêche toi le perdant connaître le terrible supplice des chatouilles ! »

Avery eut un nouvel éclat de rire. Aujourd'hui, c'était elle qui donnait les règles du jeu alors, pour l'instant, Sidney la suivrait. Demain, ça sera peut-être à son tour de réinventer le défi du jour. C'était toujours comme ça, tous les jours de leur vie mais, surtout pendant la période estivale: ils devenaient rois du monde qui cherchaient à illuminer chacune de leurs journées d'une couleur différente. Parfois, c'était ridicule, parfois, c'était dingue, parfois même c'était dangereux mais, Avery n'avait jamais peur parce qu'il y avait toujours Sidney pour la porter quand elle tombait de trop haut.

L'adolescente lança un dernier regard rieur à son comparse avant de disparaître par l'embrasure de la porte vitrée dans la fraîcheur agréable de la maison des Standford. Elle monta à l'étage rapidement pour récupérer deux serviettes, de la crème solaire -avant que sa mère ne lui fasse la remarque en roulant des yeux- et une vieille paire de lunettes ridicules. Elle faillit rentrer dans sa génitrice en redescendant qui ne fit même pas de remarque, après tout, cela des années que Sidney passait son temps chez Avery et qu'Avery était toujours fourrée chez Sidney.

« SID GROUILLE OU JE PARS SANS TOI ! » Hurla-t-elle en direction du jardin, sans vérifier qu'il y était toujours.
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Sidney G. Carter
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeVen 11 Juil - 10:30



i have loved you just the same


Elle saute sur ses pieds et te largue là, au milieu des pâquerettes, après s'être étirée tel un chat sous ton regard éberlué. La plage, la chasse aux trésors, la pêche aux crabes, le surf et les châteaux de sable qui s'effritent. Ça t'inspire pas trop mal. Elle disparaît dans l'étroite ouverture laissée par la baie vitrée et tu hurles sans savoir si elle va t'entendre.

« CAP SALE DEBILE »

A ton tour tu te relèves précipitamment, et puis tu sautes la barrière des voisins. Tu t'exploses les doigts de pied en voulant aller trop vite, te mets à courir quand même en direction de la mer. Tu vas arriver avant elle. Tu vas arriver avant elle et tu prendras une tonne de coquillages, tous les coquillages de la plage, tous les coquillages de l'Australie, tous les coquillages du monde, et Avery Standford elle aura plus qu'à s'incliner devant ta supériorité parce que sérieux Sidney t'es tellement intelligent et tellement fort des fois. Tu passes devant l'école primaire et t'as oublié tes chaussures, de toute façon t'as jamais de chaussures en été c'est dingue ta mère est pas contente, et puis tu pourrais continuer de courir mais tu t'arrêtes parce qu'en fait faire le chemin sans Avery ça a pas tellement de sens. C'est vide et c'est terne et c'est pas marrant. Alors tu t’assoies sur le petit mur devant la cour de récréation, tu laisses tes jambes pendre dans le vide, tes jambes frêles de gamin qui a grandi trop vite d'un coup, et tu l'attends. Tu vois sa tête blonde qui dépasse à cent mètres de là et tu ricanes bêtement en imaginant sa bouche rose tordue par la contrariété. Tu la vois déjà te maudire et te balancer que de toute façon elle fera un groupe de musique sans toi et qu'il sera beaucoup mieux que le tien et que t'auras qu'à aller t'habiller chez les pauvres pendant qu'elle plongera dans sa  piscine trois étoiles. Avery rêve d'avoir une piscine trois étoiles depuis que vous êtes allés voir ce film au cinéma où un mec saute dans sa piscine en hurlant qu'il est le roi du monde.

« T'as bouffé une tortue c'matin ou quoi ? »

Tu la dévisages en souriant bêtement, du haut de ton trône de briques et de cailloux. Quatorze ans et déjà si idiot qu'on pensait t'avoir perdu à jamais, Sidney.
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Avery C. Standford
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeVen 11 Juil - 13:08

gonna hang together, gonna hang forever;

Pas de réponse. La cadette Standford commençait à s'impatienter et se rua jusqu'au jardin prête à y hurler de quoi réveiller un mort. Mais, pas une trace de Sidny, si ce n'était ses chaussures encore dans l'herbe. Carter n'était pas non plus dans le salon ou dans la cuisine, pas même dehors, au portail à l'attendre avec un sourire moqueur. C'est alors, que ses affaires dans les bras, Avery eut une révélation: cet idiot était parti sans elle !

L'adolescente fourra le tout dans un vieux sac, enfila précipitamment ses baskets et se jeta dehors à la poursuite du garçon pour lui faire bouffer le gravier après cet affront. Elle n'en était pas certaine mais, elle le soupçonnait d'avoir pris le chemin habituel -celui qui passait devant leur ancienne école primaire, celui où tous les jours de leur vie était devenu une aventure, là où tout avait pour ainsi dire commencé. Et pour se donner le courage de courir à manquer de s’exposer par terre tous les deux mètres par cette chaleur, elle traita le garçon de tous les noms possibles, prévoyant déjà de jeter son téléphone à la mer ou de mettre discrètement du sable dans son dr pepper.

Il était là, assis sur le petit muret et elle ne connaissait que trop bien son air un peu idiot, fier de sa bêtise. L'adolescente, essoufflée, ralentit le pas, traînant toujours son sac et prit un pas décidé en direction de l'effronté. Les doigts crispés sur la lanière, les lèvres pincées, Avery était une bombe, une bombe qui n'attendait que de laisser exploser sa colère.

« T'as bouffé une tortue c'matin ou quoi ? »

Boom! Le sac partir s'écraser sur l'adolescent avec toute la force dont la gamine était capable hurlant à pleins poumons :

« CRETIN D'ABRUTI VA TE FAIRE FOUTRE SIDNEY CARTER ! »

Elle avait les joues rouges comme les tomates du potager des voisins, elle avait bien chaud et le souffle lui manquait pour s'égosiller sur ce cas désespéré. Elle dégaina ensuite avec des yeux revolvers :

« Tu porteras le sac sale gros. »

Mais, les yeux d'Avery s'était déjà perdu dans la cour de récréation vide, sur le bac à sable, sur les balançoires, sur les tourniquets miniatures pour enfants. Lentement -parce qu'elle était encore fatiguée-, l'adolescente grimpa sur le muret et atterrit de l'autre côté avec l'air le plus innocent du monde.
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Sidney G. Carter
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeSam 12 Juil - 20:53



we've cracked the code


Le sac te rentre dans le ventre et tu tombes à la renverse avant d'avoir pu dire quoi que ce soit d'autre. Elle te hurle une armée de mots tous plus grossiers les uns que les autres mais tu n'en attrapes aucun, trop occupé à te demander si tu t'es pas ouvert le crâne en atterrissant direct sur le bitume sec et surchauffé de la cour de récré. Tu vois les nuages qui tanguent autour de toi et le soleil qui se fout de ta gueule tu voudrais lui dire d'aller se faire foutre t'as tellement mal.

« Tu porteras le sac sale gros. »

Ah ça. Pour porter le sac, tu portes le sac. Coincé entre ton menton et ton nombril, le coin de la crème solaire pointé sur ta joue, les serviettes t'étouffant de chaleur, les pièces de deux cents roulant sur ton cou. Tu remarques vaguement Avery qui passe par-dessus le muret, les yeux perdus en direction d'un truc que  toi, pauvre mortel explosé au sol, ne peut qu'imaginer. Encore à moitié sonné, tu balances le sac sur ta droite et vérifie maladroitement que tu n'es pas en train de te vider de ton sang en passant ta main dans tes cheveux asséchés par le sel. Et puis tu rassembles le bordel autour de toi en un tas informe au pied du mur avant de te relever et de suivre ta meilleure amie attardée vers ce qui se révèle être l'aire de jeux. Tu la rejoins au pied d'un toboggan, ce toboggan qui te paraissait tellement plus grand quand toi tu étais tellement plus petit.

« On avait notre château là à un moment nan ? »

Tu pointes du doigt la cabane minuscule au sommet de la pente, et puis tu t'élances à contre sens le long du toboggan, bravant la descente, te brûlant les pieds sur le métal soumis au soleil de l'été australien. Avant, tu te rappelles, avant quand tu voulais monter comme ça, tu finissais toujours par te rétamer vers le milieu et  par prendre les escaliers en plastique de l'autre côté. Là, en trois pas c'est plié. C'est fou comme les grands défis de ta vie de gamin de huit ans te paraissent dérisoires maintenant que tu en as quatorze. C'est pareil pour la cabane là. Dans tes souvenirs tu pouvais y vivre sans problème. Là tu te retrouves contorsionné entre deux murs en bois tagués depuis toujours par des collégiens en manque d'action dans leurs vies futiles. Tu t'extraies de là pour t'installer plus confortablement sur le toit de ton ex-château de grand souverain de l'école primaire. Et puis tu te décides enfin à baisser les yeux vers ta Reine, quelques mètres plus bas, avec ses iris noisettes noyées de soleil.

« Grimpe, débile. »
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Avery C. Standford
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 13 Juil - 14:37

i'm sticking with you;

« On avait notre château là à un moment nan ? »

Avery tourna à peine les yeux sur le garçon, les yeux plutôt fixés sur le toboggan jaune banane et sa petite cabane: ils avaient fait de la cour de la récréation leur royaume et ça, c'était leur château. Ils avaient quelque chose comme même pas sept ans, toutes leurs dents de lait et ils étaient les rois de l'Univers. Ensuite, Avery était rentrée au collège, on lui avait dit qu'elle allait devenir une femme, ses jambes ont poussé d'un coup et ses bras et ses pieds et ses mains...Avery ne serait plus jamais la reine dans son petit château.

« Grimpe, débile. »

L'adolescente leva lentement les yeux vers Sidney, Sidney baignant dans le soleil, vague forme noire dans une mer de bleu si bleu que ça en picote les yeux, Sidney et ses cheveux en bataille, Sidney roi du monde, Sidney qui n'a finalement jamais l'air d'avoir grandi, Sidney qui aurait pu l'air d'avoir huit ans si ses longues jambes ne dépassaient pas du toit. La jeune fille lui lança une moue mi-boudeuse, mi-vexée avant de se jeter sur le toboggan. Ses chaussures glissaient sur le métal et le rebord brûlait les doigts comme dans ses souvenirs, sauf qu'avant Avery arrivait toujours en haut la première et Sidney s'explosait toujours en plein milieu.

Av se faufila dans la petite cabane en bois dans laquelle elle ne tenait plus qu'en jouant à se plier comme un origami et décida de rejoindre le garçon sur le toit en bois. Elle sortit sa tête vers l'extérieur, commençant à se hisser tout en s'écriant :

« Putain tu prends toute la place gros tas ! Bouge un peu tes énormes fesses sinon je vais tomber ! »

Se mordillant activement la lèvre inférieure, l'adolescente fixa le peu de place que lui offrait le toit -même si Sidney avait perdu la moitié de sa taille- et finit par hisser ses genoux, puis, ses pieds. C'est donc avec toute la prudence du monde qu'elle rampa jusqu'à son comparse -c'était vachement haut mine de rien ce toit- et s'installa confortablement être les jambes du concerné sans bien évidemment lui demander son avis tout en justifiant très sérieusement que :

« Tu prends trop de place, c'est pas ma faute, je tiens pas à mourir à cause de tes idées bizarres. »

Elle ajouta d'une plus petite voix, un peu moins assurée, sentant la construction craquer sous leur poids :

« Si je tombe, je te déteste pour toujours.... »
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Sidney G. Carter
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeMer 23 Juil - 21:50



i'll be the greatest man of your life


Avery avait toujours été capable d'une délicatesse désarmante, que ce soit dans ses paroles ou dans ses gestes ; mais toujours dans les moments les plus inattendus. D'une manière générale, elle était plutôt brute, dans le sens où elle ne cherchait pas quatre chemins avant de foncer. Elle était comme maintenant, à s'agripper à tout ce qui était à sa portée pour atteindre son objectif. Elle criait des injures comme un mec aurait pu en crier, elle s'adressait aux autres comme s'ils étaient tous détenteurs d'un grand secret qu'elle voulait absolument connaître elle aussi. Et puis d'un coup, elle avait ce mouvement de tête, ce mouvement de cheveux, ce mouvement de main, cette intonation un peu différente qui s'égarait au milieu de sa phrase, et ton cœur chavirait, et tu te disais que ça, tu n'avais vraiment pas envie de le partager avec qui que ce soit. Ça, tu voulais le garder pour toi.

« Putain tu prends toute la place gros tas ! Bouge un peu tes énormes fesses sinon je vais tomber ! »

Bon, évidemment, aujourd'hui ne parait pas être l'un de ces jours où Avery Standford parviendrait à te retourner la tête. Tu te pousses pour lui laisser de la place, mais bien évidemment mademoiselle a déjà changé d'avis et s'installe à son aise entre tes jambes immenses et maigres de grand gamin. Tu lèves les yeux au ciel en entendant sa justification. Depuis quand ta meilleure amie a-t-elle peur d'un bête toit en bois ? Ou en carton d'ailleurs, vu l'état dans lequel la construction se trouve, la différence n'est plus réellement flagrante. Un craquement de mauvais augure se fait entendre sous votre poids commun.

« Si je tombe, je te déteste pour toujours.... »

Très honnêtement, tu ne tiens pas à ce qu'elle te déteste pour toujours. Tu ne sais même pas ce que tu ferais sans elle. Qui est-ce qui pourrait venir te réveiller à quatre heures du matin le dimanche, si elle n'était plus là ? Qui te volerait ton cookie au chocolat ? Qui te piquerait ton dernier jeu trop cool acheté avec ton argent de poche économisé sur six mois ? Qui te ferait rire, quand tu as encore eu un D en chimie et que ta mère va te tuer ? Qui irais-tu voir, après le couvre-feu familial, juste pour discuter encore un peu. Qui. Tu as beau chercher, tu ne vois pas. Non décidément, tu préférerais la garder encore un peu pour toi. Alors tu la serres dans tes bras et puis tu fermes les yeux.

« Désolé Av. »

Un dernier craquement, et le toit s'écroule sous vos fesses bronzées, vous laissant tomber dans un fatras de bras et de jambes au premier étage de la petite maison en bois pourri. Un mélange de sciure de bois et de poussière te pique les yeux et te donne envie d'éternuer, jusqu'à ce que tu te rendes compte qu'Avery t'écrase et t'empêche tout simplement de faire le moindre mouvement. Ok, monter sur ce toit, c'était vraiment pas l'idée du siècle. T'aurais mieux fait de viser plus haut, genre le toit de l'école. Un jour t'emmèneras Av sur le toit de l'école. T'auras appris la carte du ciel par cœur avant, et tu feras genre t'es un boss en astronomie. T'as vu dans les films que ça impressionnait toujours les filles, les boss en astronomie.

« Tu pourras pas me reprocher d'pas avoir amortis la chute. »

Tu marmonnes et tu crachotes en même temps, te demandant vaguement depuis quand l'idée de faire visiter le toit de l'école primaire à une fille aussi débile qu'Av te donnait des frissons au dos des bras. Tu délires là, sérieux. Il faut que tu te calmes. Il faut que vous dégagiez d'ici maintenant, que vous alliez à la plage tout de suite, avant que tu ne recommences à dérailler et à penser à toutes ces choses qui te font dire que tu deviens dingue, Sidney.

« Mais si tu pouvais arrêter de m'réduire en purée là ce s'rait cool... »

Il faut que vous partiez et que tu arrêtes de penser que tu pourrais être l'homme de sa vie, alors que tu n'es même pas encore un homme.
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Avery C. Standford
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeVen 25 Juil - 20:28

I want you by my side So that I never feel alone again;

D'un coup, les bras de Sid qui ne sont déjà plus tout à fait ceux d'un gamin de huit ans l'attrapent, et puis :

« Désolé Av. »

Et puis, le monde qui s'écroule comme une bombe qui explose pendant que le sol se fait le malle. Et puis, un cri de surprise et de peur qui reste coincé au fond de la gorge. Et puis une seconde où le cœur ne bat plus, une seconde dans le vide mais, c'est comme si ça avait duré toute la vie et même après. C'est comme un vieux film au ralenti. Et puis, elle ouvre lentement les yeux et il y a le ciel bleu, si bleu qu'il lui pique les yeux, si bleu qu'elle se noie dedans comme si c'était la première fois, bleu sans nuages. Il y a de la poussière et une odeur de sciure de bois qui picotent  la gorge et puis le nez. Il y a toujours les bras de Sidney et il y a les doigts d'Avery qui se desserrent doucement après s'y être accrochés comme si le monde en dépendaient. Et il y a le monde qui a arrêté de tourner parce que c'est le bazar dans son crâne, comme si on y avait lancé un feu d'artifices, elle ne sait plus quel jour on est, son nom, où est elle, ce qu'elle faisait deux minutes avant, ce qui se passe.

« Tu pourras pas me reprocher d'pas avoir amortis la chute. »

Et puis, le monde s'est remis à courir. L'adolescente sent son corps un peu ankylosé, raide. Elle a un peu mal à la tête après la chute, elle se sent un peu perdue.

« Mais si tu pouvais arrêter de m'réduire en purée là ce s'rait cool... »

Sidney est en-dessous, elle ne l'avait jamais vraiment réalisé. Lentement, l'adolescente s'essuie le coin des yeux pour faire partir la poussière puis, roule à l'aide de ses épaules, de ses coudes douloureux à côté du garçon. Elle se redresse, rassemble ses genoux, rejette ses mèches blondes couvertes de sciures en arrière et lève finalement les yeux vers l'adolescent. Elle reste de longues secondes à le regarder, encore un peu sonnée et puis, la commissure de ses lèvres se redressent pour laisser échapper un fou-rire incontrôlable.

Les cheveux jais de son sauveur ont presque l'air blancs sous la couche de sciure, il en a sur les vêtements, sur les mains et même sur le bout du nez. Elle se tortille pendant un moment jusqu'à en avoir des crampes au ventre et arrive enfin à s'écrier, entre deux pouffements que :

« Putain mec t'as l'air d'un bonhomme de neige HAHAHA ! »

Elle s'essuie une nouvelle fois le visage dans son t-shirt, s'ébroue les cheveux et s'époussette les jambes une fois son hilarité contrôlée, toussotant à cause de toute la poussière. Et puis, tout naturellement, elle s'étire pour enlever les bouts de sciure sur le nez du garçon, du revers de la main c'est aussi l'occasion d'ajouter faussement accusatrice que tu vois j'avais raison, qu'est-ce que tu ferais pas si tu m'écoutais plus souvent hein, pfff t'es vraiment trop bête de toutes façons. Et puis, aussi, un peu plus doucement parce que c'est dur de ne pas avoir raison :

« Ça va ? »
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Sidney G. Carter
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 31 Aoû - 17:20



take me to the other side


Tu sens son poids à elle sur ton corps à toi qui roule lentement sur le côté et d'un coup, tu peux respirer. Enfin tu peux respirer, c'est vite dit, puisqu'à la moindre inspiration un nuage de poussière s'engouffre sournoisement dans tes narines en te faisant crachoter. Dans un coin de ta tête, tu peux pas t'empêcher de te dire que tu pourrais mourir comme ça, en continuant à respirer cette merde. Il y a tout un tas de choses que tu aimerais faire si tu devais mourir là tout de suite ; ou disons si tu devais mourir dans une semaine. Tout un tas d'endroits qu'il te reste à explorer avec Av, tout un tas de conneries qu'il te reste à mettre en place avec Av, tout un tas de bêtises qu'il te reste à dire à mademoiselle Avery Chance Standford. Elle est partout dans ta tête, à croire que tu n'as pas d'autres amis en ce monde, ça te fait délirer. C'est comme si elle avait pris toute la place, lentement, sans que tu t'en rendes compte, jusqu'à ce que tu ne puisses plus la déloger de là parce que sans elle, tout deviendrait vide. Tout deviendrait creux. Tout deviendrait sans intérêt.

Tu peux pas tellement l'expliquer en fait. Elle est unique. Quand elle se met à rire, tu ressens un truc que tu ressens pour rien d'autre au monde. C'est incomparable.

« Putain mec t'as l'air d'un bonhomme de neige HAHAHA ! »

Même quand elle se moque de toi tu t'en fous un peu. Tu râles pour la forme parce que tu veux pas la laisser croire qu'elle a tout pouvoir sur toi. Tu veux pas qu'elle sache. De quoi t'aurais l'air si elle savait à quel point tu penses à elle ? Elle te dirait que t'es trop débile en fait, toi même tu te trouves trop con. Ou peut-être que c'est normal. Peut-être que tous les meilleurs amis sont comme ça. Peut-être que c'est habituel ce genre de relation, où dès que tu fais quelque chose, dès que tu vois quelque chose, tu penses à l'autre en te disant « ah, elle aurait aimé ça » ou « tiens, ça l'aurait fait rire ». Peut-être qu'au final tu penses juste un peu trop, Sidney.

« Ça va ? »

Tu te rends comptes que tu la fixes probablement comme un demeuré. Ça te fait tout drôle. Tu aimes la regarder. Elle a ce côté toujours naturel et spontané, jamais à planifier quoi que ce soit à l'avance pas même ses blagues débiles. Elle est de ce genre de filles qui se réveillent le matin en ne sachant absolument pas de quoi la journée sera faite et qui finissent nécessairement par faire tout un tas de trucs incroyables. On ne s'ennuie pas avec elle. Tu ne t'ennuies jamais, avec Avery.

« Nickel. »

Tu secoues tes cheveux et en effet, un nuage de poussière blanchâtre s'en échappe, navigant dans l'air lourd de ce jour d'été. Tu as manqué mourir trois fois en une demi-heure mais tu vas bien, Avery est là, Avery sourit, Avery s'amuse, Avery a encore envie de jouer, Avery ne t'en veut pas de l'avoir obligée à monter sur ce toit pourri,  Avery se moque, Avery moralise, Avery fait attention à toi. Qu'est-ce que tu vas faire d'Avery ?

« Bon on va à la plage maintenant ? Il fait putain de trop chaud là. »

Tu te laisses glisser le long du toboggan brûlant, te demandant vaguement s'il ne fallait pas avertir quelqu'un de la démolition brutale de la petite cabane des maternelles. Mais il n'y a personne dans les rues dans votre quartier perdu au beau milieu de l'été. Alors tu prends un bout de craie qui traîne par terre, si petit que tu peines à le tenir entre tes doigts, et tu te mets à tracer une marelle sur le côté pour remplacer. Bon ok tout le monde peut faire ça mais en fait tu t'en fous tu trouves ça cool quand même, tu te sens fort, tu te sens héroïque dans ton geste stupide. Tu vas récupérer le sac abandonné à l'entrée, et puis tu enjambes le petit muret dans l'autre sens avant de tendre la main à cette amie aux cheveux blondis par le soleil, à la peau rose, au sourire immense.

« J'suis trop un héros en vrai. »

Sinon tu étais plutôt humble comme petit garçon Sidney Carter.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeMar 21 Oct - 21:31

Even if I mess up, I won't let this ever go;

Le visage de l’adolescente s’illumina à nouveau d’un sourire parce que Sidney n’avait ni côté cassée, ni os fêlé. Parce que Sidney avait l’air toujours aussi ridicule avec sa tignasse en bazar dont s’échappait des particules blanchâtres, qu’il était un peu bête et à côté de la plaque, parce que Sidney aujourd’hui, ça avait été son héros. Un peu comme un super héros sans les supers pouvoirs et le collant moulant couler néon fluorescent avec le slip par-dessus et la cape qui flotte a vent. Parce qu’aujourd’hui, ils avaient quatorze ans et le monde au creux de leurs paumes, entre leurs rêves et leurs espoirs.

« Bon on va à la plage maintenant ? Il fait putain de trop chaud là. »

Avery acquiesça d’un léger mouvement de tête avant de se laisser glisser à sa suite sur le toboggan métallique, en prenant bien soin de ne pas laisser un morceau de peau toucher la surface argentée. Le temps que la cadette Standford atteigne la terre ferme, le garçon était déjà occupé à autre chose. Elle se mit sr la pointe des pieds, tendit un peu le coup un coup à gauche, un coup à droite pour l’observer par-dessus son épaule tracer cette marelle maladroite avec une curiosité malicieuse et de demander « qu’est-ce que tu fais ? ».

Puis à son tour de se lever, d’enjamber le muret avec leurs affaires récupérées et de tendre sa main à la gamine avec un sourire brillant.

« J'suis trop un héros en vrai. »

Avery attrapa la main amie, bondit sur le muret pour se laisser retomber de l’autre côté, donnant une légère tape à l’arrière du crâne du fils carter au passage avant de tourner innocemment sur elle-même.

« Un héros en couche culotte alors Monsieur Carter. Moi je dirais plutôt que t’es un acolyte ! » Lança-t-elle puis ajouta rapidement pour ne pas lui laisser le temps de contester : «  Allez viens ! ».

L’adolescente se lança à grandes enjambées dans la petite rue paisible de quartier. Capitaine Standford et son sous-capitaine partait à la conquête des merveilles, à l’aventure la grande avec un a majuscule, celle qui fait rêver les petits enfants parce que eux n’étaient décidément plus des enfants. C’était des  «grands» avec que tout le respect que ce mot induisait, des grands qui induisaient leurs mains pleines de couleurs sur leur petit quotidien monotone. Ils décrocheraient la lune une centaine de fois d’une façon différente sous leurs airs de tout le monde. Ils renommeraient les étoiles et déplaceraient les planètes.

Et tandis qu’Avery parcourait d’un pas pressé, la tête ici et très loin, elle entendit le rire des mouettes dans le ciel et le bruit des vagues qui venaient lécher le rivage. Elle se retourna, un large sourire sur les lèvres vers son ami de toujours et ses yeux sombres brillants d’excitation :

«Regarde Sidney on y est ! Allez dépêche-toi matelot ! »

Elle s’élança sans plus attendre, dévala les escaliers de la jetée, manqua de glisser trois fois sur le sable, faillit tomber sur les fesses en se débâtant furieusement avec ses chaussures qu’elle abandonna sur le sol avant de se retourner fièrement vers Sidney à peine arrivé, l’air de dire t’es aussi lent que ma grand-mère.
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Sidney G. Carter
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeSam 20 Déc - 19:02



you always make me smile


Tu ne réalisais pas encore très bien, pourtant depuis quelques temps déjà ce n'était plus toi qui dirigeait ta vie mais Avery Chance Standford. Elle dirigeait tes pas, tes pensées et tes battements de cœurs. C'était elle qui te réveillait le matin, elle qui décidait du programme de la journée et elle encore qui te disait à quelle heure tu avais le droit de te coucher le soir. Elle qui t'appelait à quatre heures du matin pour que tu lui racontes une histoire, elle qui mangeait ta glace au chocolat quand tu avais le dos tourné, elle qui débranchait ta console en plein milieu du combat final juste pour que tu la regardes. Elle qui prenait ta main sous le soleil brûlant et qui t'obligeait à courir pour aller plus vite jusqu'à la plage, au risque de vous laisser vous dessécher au milieu de la route. Avery te faisait vivre à cent à l'heure, lorsque tout ce à quoi tu aspirais était un repos perpétuel. Tu avais ses cheveux, si blonds sous le soleil d'été, qui te chatouillaient le nez dans leur course ; tu étais obligé de baisser les yeux sur ses baskets défoncées et tu les adorais ces baskets. C'était les tiennes l'année dernière. Elle te les avait piquées mais elles lui allaient mieux qu'à toi ; tu avais toujours répété à ta mère qu'elle t'avait acheté des chaussures de meuf.

« Regarde Sidney on y est ! Allez dépêche-toi matelot ! »

Elle te souriait de toutes ses dents si blanches qu'on aurait pu croire qu'elle passait sa vie à les laver – mais en fait non, elle mangeait juste des chewing-gums à la banane tout le temps. Elle te souriait, et tu pouvais pas t'empêcher de lui sourire en retour. Le bonheur d'Avery c'était un peu comme un virus. Un virus hyper super ultra contagieux. C'était un peu pour ça aussi que tu voulais qu'Avery soit heureuse. C'était ton désir un peu égoïste de te sentir bien.

Elle te lâcha la main et se mit à détaler jusqu'en bas de l'escalier. Tu la voyais glisser sur le sable et tu la fixais avec cette attention particulière, prêt à te foutre de sa gueule au moindre faux pas ; prêt à la relever à la moindre chute. Elle avait ces petits gestes précipités de celle qui a tellement hâte qu'elle ne sait pas par quoi commencer pour aller le plus vite possible. Et tu la fixais. Et quelque part, tu te demandais bien pourquoi tu ne pouvais pas t'empêcher de la fixer. Même en finissant par descendre ces foutus escaliers, tu la regardais. Tu connaissais son visage par cœur. Elle avait un grain de beauté sous le menton, même.

« T'as un problème la môme à m'fixer comme ça ? J'dois t'rappeler que j't'ai attendu trois cents ans devant l'école ? Sans toi j'srais arrivé depuis au moins une heure ouais. »

Tu la doubles négligemment et tu as plein de grains de sable entre les doigts de pieds que les petites vagues viennent lécher. Elles clapotent sur tes orteils. L'océan il est tout prêt maintenant. Tu l'imaginais plus grand, toi. Tu aurais voulu que l'océan, il soit plus grand.Tu aurais voulu qu'il y ait un panneau avec marqué « je suis un grand océan ». Parce que là t'en voyais qu'une toute petite partie, ça te laissait sur ta faim, tu trouvais pas ça assez cool.

« Bref. Passons aux choses sérieuses tu veux ? »

Et tu la pousses dans l'eau. Les fesses les premières, ça fait une grosse tâche sur son short et ça te fait rire comme une baleine lorsque tu détales.

Un garçon, c'est vraiment stupide des fois vous savez.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 8 Mar - 11:58

we're just a bunch of kids, we're rich, but we don't got no money;

«  T'as un problème la môme à m'fixer comme ça ? J'dois t'rappeler que j't'ai attendu trois cents ans devant l'école ? Sans toi j'srais arrivé depuis au moins une heure ouais. »

La bouche de la concernée s’ouvrit lentement en un o, à la fois surpris et indigné, prêt à riposter que de toutes façons Sindey Carter tu n’étais qu’un tricheur en couche culotte. Les mots s’entrechoquèrent à la recherche de la réplique parfaite pour lui clouer le bec, cet élan d’inspiration génial qui la rendait fière pendant deux semaines au moins. Mais, Avery Standford n’eut pas le temps de formuler la pique parfaite et ultime de toute une vie puisque que soudain elle vit le ciel, le ciel sans nuages défiler vertigineusement.

Et la seconde d’après, elle était sur les fesses, de l’eau sur son short, sur ses jambes et ses bras nus, sur le bas de son t-shirt un peu trop grand face à Sidney qui semblait se fendre la poire comme un dindon. Haha. Très drôle. Monsieur Carter venait de signer son arrêt de mort et l’on le retrouverait à moitié noyé dans le sable le lendemain matin pensait-elle sous sa mine boudeuse, une lumière de sourire cachée aux coins des lèves.

La cadette Standford bondit sur ses pieds et se lança à la poursuite du garçon avec toute la détermination du monde. Ses pieds  mouillés glissaient sur le sable brûlant, des grains de sable collés entre ses orteils et le soleil chauffait sa peau de ses rayons dorés et les mouettes continuaient à rire et l’écume venait s’écraser contre leurs pieds et l’air salin emplissait ses poumons et leurs rires remplissaient l’air, se perdaient dans le bruit des vagues. Et le monde tout entier, dans toute son immensité, semblait s’offrir à eux parce qu’ils étaient les rois de l’Univers à cet instant précis, intemporel et infini.

« SIDNEY! SALE TRAITRE! JE VAIS TE FAIRE BOUFFER TOUT LE PUTAIN DE SABLE DE CETTE PLAGE ESPÈCE DE GROS TAS! » hurlait-elle, entre deux éclats de rire ou deux inspirations.  

Avery accéléra encore malgré son équilibre précaire et le vent qui soufflait dans son t-shirt, ne laissant jamais la distance la séparant de Sidney diminuer et elle espérait bien le rattraper. Il n’était plus question une seule seconde de perdre ou de le laisser s’en tirer ainsi, la vengeance Standford serait terrible. Elle grondait, rugissait, grandissait en son cœur jusqu’à atteindre son paroxysme et se déchainer, emportant dans ses remous furieux le navire Carter. Parce qu’il avait beaucoup trop gagné pour aujourd’hui, que c’était un idiot et qu’en plus, c’était une question de fierté (son short mouillé lui rentrait dans les fesses ok, rien que pour ça il méritait une exécution publique).

Pourtant malgré toute sa détermination et tous ses efforts, impossible de réduire à ce point la distance. C’était comme s’il chevauchait une comète lancée à pleine vitesse entre les étoiles et qu’elle essayait de l’atteindre dans son petit vaisseau ridicule, il restait inatteignable peu importe à quel point elle aurait pu tendre son bras et ce même jusqu’à le décrocher du reste de son corps. Il lui fallait une stratégie, rapidement, digne de la ruse et de l’intelligence du plus fin stratège pour perturber la course de l’astre.

« BANANE! »

Voilà. BANANE. Le plus beau mot de la langue Shakespearienne qu’elle avait crié comme si sa vie en dépendait. Profitant du désarroi qu’elle espérait avoir crée chez le garçon, non sans une fierté absolument pas dissimulée, Avery s’empressa d’allonger ses foulées pour tenter de se jeter désespérément sur Carter dans une imitation déplorable d’une scène de catch qu’elle avait une fois vu à la télévision.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 28 Juin - 22:37



did i build this ship to wreck


«  SIDNEY! SALE TRAITRE! JE VAIS TE FAIRE BOUFFER TOUT LE PUTAIN DE SABLE DE CETTE PLAGE ESPÈCE DE GROS TAS! »

Tu aimais ça chez Avery. Ce côté spontané, différent, unique. Billy ne s'approchait jamais un tant soit peu de ce vocabulaire. Elle était comme tout les filles, elle cultivait son image de gamine bien élevée. Avery s'en foutait un peu. Enfin c'était ce que tu te disais. Tu te disais qu'Avery Standford, elle, au moins, elle s'en fichait d'avoir l'air bien. Elle ne pleurait pas quand elle se retrouvait avec le short trempé par les vagues de l'océan immense. Elle se relevait d'un coup et elle te hurlait que tu allais le regretter, c'était promis, juré, craché, tu t'en relèverais plus jamais si elle t'attrapait.
Mais c'était bien.
Parce qu'en vrai quand même, tu savais que de toute façon elle te rattraperait pas. Tu courais plus vite. Tu gagnais tout le temps à la course. Ou 'mettons neuf fois sur dix. Huit fois sur dix. Souvent quoi. Et même là tu avais de l'avance, une large avance, et des pieds secs, qui filaient sur le sable, pas des pieds mouillés et collants et qui grattent. Alors tu aimais entendre Avery t'insulter. Tu aimais l'entendre t'insulter loin, très loin dans ton dos. Tu aimais savoir qu'elle était là, prête à t'égorger, mais incapable de le faire. Un plaisir de garçon un peu con. Jusqu'à ce qu'elle hurle ce mot, encore plus con, et que tu te retournes l'espace de quelques secondes.
A peine quelques secondes.
Juste pour savoir.
Où elle en était.
Est-ce qu'elle n'avait pas eu un problème.
Est-ce qu'elle avait mal.
Est-ce qu'elle avait besoin de toi.

Et puis elle t'avait sauté dessus avec cet air absolument monstrueux au visage. Ta dernière heure sonnerait peut-être plus tôt que ce que tu pensais.
Tu sentis ses bras accrocher ton cou, l'agripper plutôt, le tordre, lui donnant une allure absolument tout sauf naturelle, au point de trébucher, de t'écrouler tête en avant dans le sable, d'avaler cette poudre blanche par poignées entières.

Le problème chez Avery, c'était qu'elle avait la force de deux sportifs moyens. Ah, et c'était aussi sa fâcheuse tendance à copier/coller la moindre chose un peu cool qu'elle avait pu voir à la télé. Comme quand elle avait voulu te faire faire de la danse après avoir maté trois fois Billy Elliot avec sa sœur. Mis à part qu'en cet instant, plus que de t'humilier, elle t'étranglait. Littéralement.

« Ar-arrête ! J'te ju-ure je recomme-ence plus ! »

Tu allais avoir un sacré bleu ; et tu gesticulais tellement. Comme un instinct de survie qui te disait que si tu voulais continuer à voir cette fille le moindre jour de ta vie, il fallait d'abord que tu l'empêches de te tuer. C'était parti tout seul au finale. Ton coude dans son nez, lancé vitesse fusée. C'était vraiment parti tout seul. L'étreinte autour de ton cou s'était desserrée sans attendre et tu avais cru à une indulgence inespérée. Tu t'apprêtais à lui sortir une vieille remarque mal placée, avant de voir le sang qui perlait sur le sable, et puis le long de son menton, et puis surtout son nez. T'avais jamais vu ça. Tu étais vraiment désolé.

« Woh, j'suis vraiment désolé. »

Tu l'étais vraiment, désolé. Tu voulais l'aider et tu restais planté là à la regarder se vider de son sang. Tu te demandais vaguement à quoi tu servais, à quoi tu pouvais servir, pourquoi tu ne servais à rien à part à la faire tomber d'un toboggan, à lui tremper son short et à lui casser le nez. Peut-être que tu n'étais là que pour la casser, tout le temps, peut-être que tu ne devais pas être ami avec elle parce que tu finirais par la rendre vraiment toute cassée. Tu voulais pas la rendre toute cassée. Elle était trop chouette comme fille, pour finir tout cassée.

« Attends j'dois avoir des mouchoirs dans mon sac, presse ta main là où tu saignes j'me dépêche promis bouge pas ! »

Tu  avais vraiment couru promis.
Tu allais la réparer.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeMar 30 Juin - 14:45

no one understands me quite like you do, through all of the shadowy corners of me
;

Avery s’accrocha de toutes ses forces au cou du garçon, comme sa vie en dépendait. Prise dans le feu de l’action, elle ne le lâcha pas quand ils s’écroulèrent dans le sable en soulevant une nuée de grains.  Elle toussa un peu, cela lui piqua les yeux mais, elle était bien trop occupée à ne pas lâcher prise bien que Carter se débattait furieusement. Elle était bien trop occupée à rire aux éclats sans vraiment réaliser qu’elle était à deux doigts de passer quelques années en détention juvénile pour meurtre.

Jusqu’à ce qu’un coup trop bien placé la projeta en arrière. L’adolescente lâcha immédiatement sa prise et tomba en arrière, un peu sonnée et une très vive douleur au niveau du nez au point d’en avoir les larmes aux yeux. Elle s’essuya les yeux d’un revers de main, ce n’était qu’un jeu et hors de question que Sidney la prenne  pour une petite pleurnicheuse, il le lui rappellerait toute sa vie.

Pourtant, un goût âpre -mais, étonnamment familier- la surprit et voulant essuyer son visage, elle découvrit au bout de ses doigts un liquide rouge, encore chaud. Elle porta rapidement sa main à son nez mais, des filets de sang s’écoulaient de son nez, sur ses doigts, gouttaient sur le sable brûlant sans interruption.

« Woh, j'suis vraiment désolé. »

Avery leva enfin les yeux sur Carter, ses cheveux blonds devant les yeux et une véritable hémorragie au niveau du nez. Elle ne savait pas exactement quoi répondre. Bien sûr qu’il ne l’avait pas fait exprès, c’était comme jouer au loup, glisser et s’égratigner le genou. Mais, cela faisait un mal de chien au point qu’elle pouvait  à peine toucher son nez sans une ribambelle d'hideuses grimaces.

«Attends j'dois avoir des mouchoirs dans mon sac, presse ta main là où tu saignes j'me dépêche promis bouge pas ! »

A vrai dire, elle pensait que cela l’aurait probablement soulagée de pouvoir en vouloir à Carter et le bouder au moins jusqu’à ce soir –juste parce qu’elle savait qu’il ferait tout pour se racheter alors que ce serait déjà pardonné. Mais, l’expression infiniment désolée et maladroite de Sidney lui avait brisé le cœur ça l’avait cloué sur place. On aurait dit un chiot abandonné dans  son carton au bord de la route et franchement, ça lui retournait l’estomac, putain.  Avery avait envie d’en pleurer, de mettre Sid dans cet état alors que vraiment c’était sa faute ou peut-être était-ce seulement la douleur lancinante dans son nez.

Alors quand, elle le vit revenir, elle essaya tant bien que mal de ravaler ses larmes et essaya un sourire qui se transforma en une grimace crispée. Pourtant, à mesure qu’il se rapprochait, elle sentait sa détermination pour faire bonne figure et ne pas l’inquiéter flancher à la vitesse de la lumière. Elle essayait de toutes ses forces vraiment, promis juré. Mais, elle explosa en un torrent de larmes quand il fut à sa hauteur. Des larmes et des larmes à ne plus pouvoir s’arrêter qui se mêlaient à son sang –bien que l’écoulement s’était calmé.

« Sidney je te déteste ! Ça fait putain de mal ! Bordel !...Mais, s’il te plait sois pas triste à cause de moi ! Je suis désolée ! »

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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 6 Déc - 13:40



but you've got the love i need to see me through


« Sidney je te déteste ! Ça fait putain de mal ! Bordel !...Mais, s’il te plait sois pas triste à cause de moi ! Je suis désolée ! »

Elle pleurait. Elle pleurait, et c'était comme si ses larmes formaient cet autre océan, immense, à côté de l'infini pacifique. Un océan teinté du rouge sombre qui s'écoulait de son nez, qui tombait moins mais qui tombait toujours partout, et toi tu aurais voulu tout arrêter. Tu aurais voulu empêcher la formation de cet océan avec tes mains de gosse, tu aurais voulu que tout se passe autrement, tu aurais voulu pouvoir contrôler les événements, les retenir, leur dire d'être moins durs, moins soudains, moins incompréhensibles. Tu aurais voulu arrêter le temps un instant, la serrer dans tes bras et lui dire que c'était pas grave, qu'elle avait pas à s'inquiéter, que tu allais t'en occuper.

Petit homme de la situation.

Mais tu n'avais plus que trois mouchoirs dans ton paquet, et tu n'avais rien compris à ce qu'elle venait de te dire. Tu avais cette situation qui dégringolait, t'englobait, tu étais désarmé, tu n'avais pas le temps de réfléchir à une solution et pourtant il fallait en trouver une. Alors tu plaquas un de tes mouchoirs blancs sur son nez – et tu prias pour ne pas lui avoir cassé.

« Moi aussi je te déteste t'es fragile. »

Tu ne savais pas pourquoi tout ce que tu parvenais toujours à dire en cas de problème étaient des choses stupides, maladroites, voire même carrément grossières. Elles venaient d'elles-mêmes et puis après, après c'était trop tard, tout le temps trop tard, tu ne pouvais pas les ravaler, tu ne pouvais pas les rattraper, c'était dit, fait, terminé. Quand tu essayais d'enjoliver, ça devenait de pire en pire, jusqu'à ce que tout s'écroule. C'est ça. Tu avais un don pour que tout s'écroule autour de toi ; sans que tu ne puisses rien y faire.
Et il le fallait pourtant. Il fallait que tu empêches ça. Que tu l'empêches de te détester. Parce qu'Avery, c'était la seule amie que tu avais que tu comprenais, qui te comprenais, à qui tu pouvais tout dire et qui trouvait toujours ça drôle, et qui trouvait toujours une issue amusante. C'était celle qui rendait ta vie un peu intéressante, avant les jeux vidéos et même avant les pancakes aux fraises. Tu devais arrêter d'appuyer sur son nez comme un forcené et de la fixer comme un abruti. Un abruti forcené, ça n'a jamais d'ami, c'est certain. Alors quoi ?

« Tiens ton nez. »

Tu mis sa main pleine de sable sur le mouchoir blanc, mouchoir immaculé, devenu carmin par touches inégales. Et puis tu la pris dans tes bras. Parce qu'au fond, c'était ce que tu voulais faire depuis le début, c'était ce que le petit homme de la situation aurait fait et tu ne voyais pas pourquoi tu n'aurais pas pu, toi. Tu la pris dans tes bras, et ses cheveux te chatouillaient le nez, et ils étaient plein de sable eux aussi. Peut-être que toi aussi tu étais plein de sable, et tu ne t'en rendais même pas compte.

« J'suis pas triste. J'suis désolé. J't'ai déjà dit. T'as pas à être désolée toi, t'es bête mais c'est moi qui t'ai tapée. »

Et puis tu te tus, un instant, parce que tu te rappelais que quand tu parlais c'était toujours pire la vie.

« On devrait rentrer. »

Simple constatation.
Sa mère allait te tuer.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitimeDim 27 Déc - 19:20

All I know since yesterday is everything has changed;

Un torrent de larmes dégoulinait sur ses joues de façon continue et Avery ne voyait plus rien, que la silhouette vague du garçon qui avait plaqué maladroitement un mouchoir sur son nez douloureux. Elle aurait voulu arrêter le sang qui coulait, toutes larmes et la pression sur son nez mais, c’était comme si elle pleurait pour toutes les comédies romantiques qu’elle avait vu dans sa vie avec Hazel sans savoir comment les retenir, le mécanisme pour fermer les vannes. Peut-être même que l’expression triste de Sidney lui donnait encore plus envie de pleurer.

« Moi aussi je te déteste t'es fragile. »

Parce qu’Avery ne voulait pas d’un monde où Sidney Carter lui associerait le mot « détester » parce que Sid était son meilleur ami et qu’il ne disait jamais non, même quand elle proposait de faire quelque chose de complètement stupide et irrationnel. Parce que Sidney était le seul capable de surenchérir avec une idée encore plus stupide et irrationnelle. Est-ce que ça pouvait vraiment exister un monde sans Sidney ?

« Tiens ton nez. »

La seconde d’après, l’adolescente avait la main sur son nez – qu’elle osait à peine toucher- et Sid l’avait prise dans ses bras. Elle ne comprit pas immédiatement, il lui fallut quelques secondes parce que le garçon avait dit qu’il la détestait et peut-être qu’il en avait marre qu’elle pleurniche tout le temps et peut-être même qu’il lui en voulait pour de vrai d’être si fragile, pas dure comme un garçon. Mais, Sidney l’avait prise dans ses bras comme si rien de tout ça ne comptait. Alors, un peu maladroitement, Av s’accrocha au t-shirt de l’adolescent et enfouit son visage trempé sur son épaule de petit homme.

« On devrait rentrer. »

Avery inspira la plus grande bouffée d’air de sa vie et s’essuya de ses poignets pleins de grains de sable les joues avant  d’acquiescer lentement, docilement comme trop vidée de son énergie pour répondre quoi que ce soit. Elle avait les fesses encore trempée, les yeux bouffis et pleins de sable collés entre ses orteils et sur ses joues.

Doucement, quand elle fut sûre que sa crise de larmes était sous contrôle, elle se releva et tendit sa main vers Sidney pour l’aider à faire de même, essayant un sourire un peu grimaçant pour le rassurer. Ou lui dire que tout allait à peu près bien, maintenant, quelque chose dans ce goût-là probablement même s’il avait une tâche énorme sur son t-shirt.

« Il faut qu’on aille chercher nos chaussures.  »

L’adolescente marqua un temps d’hésitation.

«  Je suis pas si fragile que ça, ok ? »

Mais, Avery n’attendit pas vraiment de réponse et s’empressa de rebrousser chemin à grandes enjambées, un peu gênée mais, surtout Sidney, surtout, ne la déteste pas, elle deviendra plus forte s’il faut.
Promis juré.
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MessageSujet: Re: you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool   you have broken every single fucking rule ; and I have loved you like a fool Icon_minitime

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