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 I can heal your problems if you let me • Misha

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Toshio Miura
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Toshio Miura

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MessageSujet: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeLun 19 Jan - 19:30

I can heal your problems if you let me • Misha Tumblr_ni4edsycSn1txrzruo1_500

Aujourd’hui je me suis fais un chignon que j’ai attaché avec un chouchou qui a une tête de Pucca dessus. Et j’ai mis une jolie jupe à volants sur des collants opaques noirs. Avec, pour le haut un pull à poix blancs sur rose pâle. Bref, je me sentais toute mignonne, et ça c’est important.

Je suis allée en cours, comme une grande fille sérieuse et y en a qui ont rit ou m’ont fait un pouce en l’air quand je suis rentrée dans la classe. Ceux là croient encore que je fais juste semblant d’être en F. Je m’en plains pas parce que c’est drôle de les voir faire tant d’efforts pour que les professeurs ne remarquent pas ma présence. Et puis je suis pas dupe. Je sais bien que de taille je reste extrêmement petite et mes joues rondes ne me vieillissent pas.

À midi avec Liven on mangeait ensemble et un gars qui regardait pas devant lui s’est cogné contre un autre gars, ce qui a fait voler son plateau, et il s’est excusé encore et encore. Ça nous a bien fait rire, même si le pauvre ça ce fait pas. Enfin l’autre gars lui a dit que c’était pas grave et l’a aidé à tout remettre sur son plateau, donc ça c’est bien terminé au final.

Suite à ça on est retourné en cours, évidemment, et par moment, alors que j’essayais vraiment de me concentrer, mon esprit s’en allait ailleurs. Ça c’est chiant parce que j’ai déjà du mal à suivre en cours, du coup faut toujours que je travaille plus derrière, et j’aime pas travailler; c’est fatiguant.

Il a fallu éviter Noah, aussi. Je fais pas ça à chaque fois parce que c’est drôle de le taquiner et de le voir perdre patience alors que môssieur fais tant d’efforts pour avoir l’air toujours parfait et irréprochable. Je sais pas pourquoi il s’embête tellement à faire ça à la base. Supposément juste parce qu’il est bizarre. C’est Noah quoi.
Mais voilà aujourd’hui j’avais la flemme de le supporter donc j’ai fais semblant que je l’ai pas vu et me suis mise à courir dans les couloirs pour retourner à ma chambre, poser mon sac de cours, et choper mon saxophone.

Et j’ai soupiré, je sais pas trop bien pourquoi. La journée n’avait pas été assez excitante peut être, va savoir. J’avais plus envie de lire un livre dans mon lit ou jouer à la DS que d’aller dans le club, mais bon.
Mais bon voilà. J’aime jouer du saxophone et dans les dortoirs j’en ai pas le droit. Soit disant que ça dérange les autres, genre. Je joue terriblement bien figurez-vous, vous devriez être extrêmement heureux d’avoir l’honneur de m’entendre à travers le mur. Tss. Donc bon voilà j’en profite où je peux.

Arrivée là bas, mon étuis d’instrument sur le dos qui fait bien la moitié de la taille me rendant encore plus petite - c’est dingue - je remarque qu’il n’y a personne.

Personne d’autre que Misha, je veux dire.

« Et ils sont où les autres, ils avaient la flemme de venir? Ça fait un moment que j’ai pas vu, euh… Sidney et Avery, ouais. » fut mon seul salut à son égard.

En fait je m’en fiche un peu de pourquoi ces deux là se retrouvent plus dans la salle de musique à la même heure, ça change pas mon monde. Je me sentait juste pas de simplement dire salut et ai pensée que ça ferait peut être un début de conversation qui sait?

Donc bref je me suis installée à coté du blond en posant mon étuis par terre. Et j’ai plus bougée après ça. Genre je sais pas ce que j’ai aujourd’hui mais l’idée même d’ouvrir la chose noire et d’en sortir mon saxophone me donnais vraiment pas envie. Qui sait si un monstre va pas en profiter pour se jeter sur moi dès que j’aurait actionnée les ouvertures?

« Misha. » je dis, sans rajouter quelque chose tout de suite derrière. Ça doit me donner un air mystérieux, cool.

« Ça t’arrives de te dire que tout ce que tu fais est inutile? »

C’est même pas ce que je voulais dire à la base, incroyable.
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Misha M. Sovleski
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeLun 19 Jan - 22:05



Je m'appelle Misha Milan Sovleski et j'aime regarder les nuages défiler dans l'infini du ciel qui s'étend au dessus de moi. Je ne sais pas pourquoi, je crois qu'au fond, j'ai toujours aimé faire ça. L'un de mes premiers souvenirs est ce nuage en forme de tortue. Je n'avais jamais vu de tortue de ma vie autre qu'à la télévision, et ce jour là, j'avais décrété que je venais de voir une tortue dans le ciel. Je crois que chacune de nos actions fini par nous influencer d'une manière peut-être infime, mais elle le fait. Parfois, il y a l'effet papillon, parfois c'est juste une pensée qui s'insinue en nous, nous ramène à un souvenir, à une phrase, à un rire, à une larme. Pourtant, c'est grâce à ce souvenir que nous définissons notre présent. Je ne sais comment l'expliquer. Il y a ces jours où je me sens nostalgique, comme si je partais loin ; je regarde devant moi et j'attends. Je me dis qu'il pourrait y avoir n'importe quoi autour, je serai incapable de le voir. Je m’assois quelque part et j'observe.

Les flocons tombent aujourd'hui. Beaucoup. C'est l'hivers, et il fait froid. Pour moi, ce temps n'est qu'un moyen de me rappeler que j'ai vécu des périodes glaciales. Je me mettais à la fenêtre et j'essayais de compter les grains purs qui  virevoltaient sous mes yeux. Enfant crédule que j'étais, je n'ai pas vraiment changé par le temps qui pose son empreinte. Me voilà dix ans plus tard, l'air absent au milieu d'autres étudiants, me voilà le regard dévié vers le dehors en tentant de nouveau cet exploit que de compter les flocons. Ils vont trop vite en fait, je ne peux pas réussir à tous les avoir. Et comme je ne peux pas appuyer sur stop, j'en suis réduit à supposer que là il est tombé 10 flocons, et là 7. Et là encore 9. Je suis comme ça, à m'arrêter sur les détails et les trucs sans la moindre importance. J'ai passé tellement de temps à me soucier de ce qui devait l'être que maintenant c'est comme si une petite voix dans ma tête me disait que je devais être différent.
Mes mains effleurent le papier sur ma table. Déjà plusieurs minutes que j'ai terminé le devoir et j'ai toujours ce sentiment incompréhensible d'inachevé. Toutes les questions ont leur réponse. Mais je ne peux dévier mes yeux de les reflets blancs qui ne cessent de s'étendre. C'est beau. La prof ramasse mon devoir, je la fixe quelques secondes puis je repars dans mon monde. Je suis conscient que je devrais me concentrer mais aujourd'hui c'est impossible. Je suis ailleurs. Le temps m'a emporté avec lui toute la journée. Le matin en cours. Le midi a la cafétéria même quand Tony a involontairement envoyé voler un plateau lorsqu'un autre garçon lui est rentré dedans. L'après-midi en cours de sport alors que j'aime jouer au volley. Mais non. Aujourd'hui je n'étais pas avec les autres.

J'ai mis ma chemise bleu ce matin, elle tient chaud et elle est toute douce. Son col est bien plié, toujours, et je trouve qu'elle ne fait pas trop ressortir la pâleur de mon visage en fait. Cette chemise, j'aime la mettre quand je sais que je vais au club de musique. C'est un peu comme un signe distinctif. Ce jour-ci, musique, alors chemise bleu. Je mets la rouge bordeau le premier samedi du mois. Parfois il m'arrive de mettre la blanche lorsque je vais au club, si la bleu est au salle. Mais c'est rare. Je ne sais pas pourquoi je raconte ça comme ça. C'est la pensée qui me traverse l'esprit. La couleur de ma chemise. Vous savez, l'apparence prime dans notre monde, vous pourrez dire ce que vous voulez, un gars habillé avec distinction obtiendra naturellement plus de charisme que celui qui porte un truc crasseux. C'est dans l'ordre des choses.

Comme toujours, je suis le premier à arriver dans la salle de musique, c'est à croire que j'ai pris l'abonnement. Enfin de toute façon, ces derniers temps, il est évident que l'ambiance n'est plus la même. Avery passe en coup de vent, et quand c'est le cas une fois sur deux elle finit en larmes, Sidney prend une soirée par semaine pour venir se défouler et repart comme ça. Il ne nous parle plus, à nous, les autres. Nous étions un peu cette famille qui se réunit secrètement, nous étions ce tableau que l'on voit fièrement accroché dans le hall de l'école. Ce soir, pas de guitare, ce soir violon. J'ai envie d'entendre cette note, celle qui me berce, celle qui me fait fermer les yeux, celle qui m'emmène dans un autre monde. Les rayons lumineux entrent par la fenêtre, sont filtrés par les grains de poussière qui s'y sont déposés et se dispersent un peu partout de façon anarchique. C'est joli. J'aime la salle de musique, elle a comme une âme qui nous parle.  

« Et ils sont où les autres, ils avaient la flemme de venir? Ça fait un moment que j’ai pas vu, euh… Sidney et Avery, ouais. »

La voix interrompt mes pensées qui s'envolent d'un coup. Je lève la tête de la partition que je tiens entre mes mains pour regarder son origine. Tout ce que je vois, c'est un étui de saxophone avec des collants noirs. C'est original. La petite se retourne vers moi, j'ignore ce qu'elle regardait, et me lance une sorte de sourire j'm'en foutiste comme elle m'adresse souvent. Elle est venue s'asseoir à côté de moi avant même que j'ai son nom à l'esprit. Toshio. Voilà.

« Misha. » me dit-elle avant de faire une pause que je lui accorde car je ne sais pas quoi répondre de toute façon. « Ça t’arrives de te dire que tout ce que tu fais est inutile? »

Question étrange. Réponse difficile.

"Carter est un crétin."

C'est la seule réponse que j'ai à lui fournir. Le reste me demande réflexion et je trouve que "Carter est un crétin" résume à peu près bien la situation actuelle du club de musique. C'est sa faute si le groupe a volé en éclat. Mais je réfléchis. Et je repars loin, les flocons tombent toujours. Des actes inutiles. Tout ce que je fais est inutile. Je laisse le silence s'installer dans une douce entente. Puis je la dévisage, elle cette fillette de je ne sais trop quel âge précisément qui est plus maligne et plus âgée qu'elle ne paraît. Je le sais.

"Je crois oui. Je crois qu'il y a des jours où tout est inutile. C'est difficile à expliquer. Je crois, oui. Pourquoi ?"
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Toshio Miura
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeLun 19 Jan - 23:01

I can heal your problems if you let me • Misha Tumblr_nh9coyPfTN1qd5j5ro1_1280

J’aurai peut être du m’habiller plus chaudement. Mon pull est plus épais qu’il n’y parait mais ça me manque de ne pas avoir une écharpe autour du cou. J’ai quasiment toujours une écharpe autour du cou. Ou un foulard. Franchement, qu’est-ce qui m’a pris ce matin?

Alors, j’étais comme ça, énervée de pas avoir d’écharpe, en fixant mon étuis comme si c’était de sa faute, quand Misha me répondit « Carter est un crétin. »

Mes yeux doivent être immenses, j’en suis sure. « Ok » c’est tout ce que j’ai su dire. Dans les premières secondes, quand il m’a dit ça, j’ai même pas comprit de quoi il parlait. Genre c’est quoi un Carter? Puis je me suis rappelée que c’était simplement le nom de famille de Sidney, que je citais plus tôt.

Le silence qui s’ensuivit était… Gêné? Ou gênant. Je sais pas. Je sais vraiment pas. J’ai lâché mon 'Ok' tellement vite et n’importe comment, avant même de comprendre de quoi il parlait, et avec des yeux de poissons, que ce début de conversation me parait juste bizarre.

Je suppose que pour lui ce qu’il s’est passé entre Sidney et Avery était vraiment important. Personnellement, j’ai pas bien compris ce qu’il c’était passé. Je leur parlait pas si souvent, et me suis pas intéressée à toute l’affaire. Enfin, apparemment, les deux se font la gueule? Ou le monde leur fais la gueule. Ou ils font la gueule au monde. Bref, quelqu’un boude dans cette histoire et pour le coup j’ai l’impression que c’est Misha.

Qui se tourne vers moi et me regarde droit dans les yeux. Je m’attendais pas à ce qu’il fasse ça. En plus il me fixe pendant un moment avec un air…
Je dirais qu’il essaye de trouver dans mes yeux la réponse à toutes ses questions ou un truc du genre. Et il est tellement, mais tellement mal parti s’il cherche à résoudre ses problèmes comme ça, lui.

En plus si c’est vraiment le truc qui c’est passé entre les deux autres qui l’embête je suis encore moins apte à l’aider parce que je sais quasiment rien de la situation. Il y a bien des rumeurs, mais tellement mélangées, et j’ai pas la foi de démêler le vrai du faux moi.

Bizarrement, j’ai envie de rire. Juste parce qu’il me regarde tellement sérieusement et que je sais tellement pas quoi lui dire. Pourquoi on se retrouve toujours dans des situations bizarres quand on cause tous les deux?

« Je crois oui. Je crois qu'il y a des jours où tout est inutile. C'est difficile à expliquer. Je crois, oui. Pourquoi ? »

Je me sens sourire. Mes lèvres remontent sur mes joues, comme on monte un escalier. Pour atteindre l’étage du sourire, donc.

J’ai brisé le contact visuel, et m’en suis retournée à fixer mon étuis sombre qui cache peut être un démon à l’intérieur.

« J’sais pas… » un rire pas à l’aise coincé au fond de la gorge.

Misha prend toujours tellement tout au sérieux. N’importe qui d’autre aurait haussé les épaules et changé le sujet, en plaçant, juste peut être, un petit commentaire inutile pas vraiment intéressé par ma question.

En fait, quand je parle à Misha, j’ai pas l’impression de m’adresser à un humain. C’est comme s’il savait trop de choses, ou pas assez, pour être humain. Comme une machine. Le genre de robot qu’on créer dans les films pour voir si on peux incorporer l’humanité dans quelque d’autre, mais ça fini toujours raté. Leur intelligence est autre, ils ont une sensibilité différente, et leur créateur ne les comprenant pas décide que c’est un échec et détruisent le robot. Ça, ou ils se révoltent contre l’espèce humaine et nous tuent tous.
Mais c’est moins poétique.

« Aujourd’hui je me sens pas bien. C’est pas que je me sens mal non plus. En fait je suis pas sure de me sentir quoi que ce soit. C’est juste… Bizarre. »

Je penche ma tête sur le coté et regarde mes bottines. J’ai envie de donner des coups de pieds dans mon étuis. Mais ce serait mal de faire ça, et complètement stupide. J’ai pas envie d’abimer mon saxophone, c’est l’amour de ma vie, je refuse de lui faire du mal.
Mais c’est comme si j’étais énervée sans vraiment l’être. Comme… Quand t’as demandé du café et qu’on te sert du thé parce que t’es trop jeune pour le café ou que ça t’exciterais trop et l’autre décide que c’est pas bon pour toi. Alors l’autre, t’as un peu envie de le frapper. Sans le prévenir. Parce que les imbéciles comprennent mieux les coups que les mots.

Mais je suis pas une fille violente, je vous jure.
De toute façon je suis pas assez forte pour vraiment faire mal à quelqu’un et quand je donne des coups on se moque toujours de moi parce que je suis supposément trop petite et mignonne et que ça me va pas du tout d’être en colère.

Penser ça m’énerve encore plus.

« Je suis juste frustrée, tu vois! Je sais pas pourquoi exactement… parce que la vie, voilà. La vie est frustrante. »

Et je m’en fiche d’avoir l’air encore plus gamine et ridicule: je croise mes bras sur mon torse, le corps mal assis sur ma chaise, et gonfle mes joues en bloquant l’air dans ma bouche. Le style de la boudeuse puérile.
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Misha M. Sovleski
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeMar 20 Jan - 11:46



Avant, j'aimais bien Sidney Carter. Je le trouvais aussi cool que Tony, je trouvais qu'il dégageait un truc comme mon frère. Il avait toujours plein d'idées, le sourire aux lèvres, il avait cet âme de chef de bande que je lui donnais. Il ne jouait pas trop mal, il savait enflammer une scène contrairement à moi qui aime rester dans l'arrière-plan ; c'est plus simple. Mais je n'ai pas supporté qu'il fasse souffrir Effie et Avery. C'est pas bien de jouer sur deux tableaux et lorsque j'ai appris que lui l'avait fait, et à priori le sourire aux lèvres hein il semblait bien le vivre, je me suis dit qu'il devait avoir ses raisons. Mais je ne les ai jamais entendu, il se terrait au fond d'un trou comme s'il creusait sa propre tombe non plus à coup de petite pelle de jardinage mais avec quelque chose de bien plus gros. Tony m'a donné la définition du mot "crétin". J'ai trouvé que cette caractéristique allait bien à Carter. La raison pour laquelle j'aime le club de musique est qu'ici je pouvais sortir autant de réflexion logiques pour moi que je voulais, on se contentait de me sourire. Je crois que j'aime bien les sourires. Ma petite soeur aussi souriait tout le temps, je n'ai pas eu l'occasion de souvent la faire rire mais le tintement éclatant qu'elle avait lorsqu'elle le faisait me ravissait. Effie a un rire un peu similaire, c'est pour ça que j'ai tout de suite aimé être avec elle.

Le rire est puissant, je pense. Le vrai je veux dire, celui qui vient du fond du coeur, celui qui s'échappe sans demander d'autorisation, le pur, celui qui soulage et qui nous donne des ailes. Un sourire ne coûte rien mais produit beaucoup. Il enrichit ceux qui le reçoivent sans appauvrir ceux qui le donnent. J'ai lu ça un jour dans un livre de poème, et j'ai été bouleversé par tant de sincérité dans quelques phrases. C'est la raison pour laquelle quand je ne sais pas quoi dire, je souris. Simplement, au risque d'être étrange, bien que ce fait soit déjà une certitude me concernant. Mais j'ai pourtant cet air sérieux au fond des prunelles qui contraste avec l'esquisse de grimace que j'ai aux lèvres.
En ce moment même, alors que j'ai cette expression ambiguë au visage, je me demande quel serait la meilleure réplique à dire. Toshio ne sait pas trop ce qui s'est passé et je n'ai pas envie de me lancer dans les détails. Pourtant il me semble évident que je montre que cette histoire me touche. Je ne sais pas quoi lui dire en fait. Elle me paraît trop sérieuse tout à coup, j'ai l'impression qu'elle va exploser de rire à tout instant pour se moquer de moi. Et j'aime pas quand les gens du club de musique se moquent de moi.

« J’sais pas… ». Sa réponse semble aussi banale que le salut ça va que lance n'importe qui en entrant dans une salle. Tient d'ailleurs elle ne l'a pas dit. Peut-être est-ce pour ça qu'elle répond de cette manière, pour me dire bonjour. Je la sens mal à l'aise certaine fois avec moi, surtout quand on est que tous les deux. Elle est trop pas sérieuse et ça me fait peur. Même Tony arrive à être calme par moments, alors que voir Toshio aussi soft me fait croire qu'elle va me saute dessus, me crier un "BOUUUH" gigantesque. Et à chaque fois, je me sens bizarre avec elle. Pourtant. C'est juste une fille. Petite, avec des vêtements d'enfants. Pas dangereuse. Mais. Il arrive de ne pas savoir comment agir.

« Aujourd’hui je me sens pas bien. C’est pas que je me sens mal non plus. En fait je suis pas sure de me sentir quoi que ce soit. C’est juste… Bizarre. »

Au moins nous sommes deux à ressentir cet étrangeté qui traîne. Peut-être que c'est un virus. Ou un coup des esprits, je les verrai bien impliqués là-dedans. Ils sont fourbes, très. Je l'observe sans parler, elle regarde ses bottines. Oh. Elle ne sait pas comment expliquer. Je crois que je comprends, pour une fois. J'espère que ce n'est pas moi qui la met dans cet état. Elle est un peu cette petite puce qui met de la bonne humeur, insupportable par moment car j'aime bien le silence moi, mais elle me fait rire. C'est aussi tordu entre nous qu'entre deux pâtisseries. Voyez, nous sommes en vitrine tous les deux à côté, je serai plus type l'éclair au chocolat simple et elle l'espèce ce tarte au fraise avec plein de chantilly. On se soutient, on se parle, on commente les clients. Mais c'est tout car nous sommes trop différents.

« Je suis juste frustrée, tu vois! Je sais pas pourquoi exactement… parce que la vie, voilà. La vie est frustrante. »

Oui, définitivement, je comprends. Même si elle semble avoir 10 ans lorsqu'elle fait cette petite moue. Je ne sais pas quoi lui dire, moi même j'ai du mal à saisir tout ce qui se passe et à accorder mes pensées dans un même sens. Etrangement, il y a quelque chose que j'ai envie de faire, c'est lui passer la main dans les cheveux. Elle ressemble à un petit chat comme ça, un chaton qui n'a pas eu son lait du jour et qui supplie son maître. Et mon instinct va plus vite que tout. Je lui ébouriffe légèrement ses cheveux, je fais attention au chignon car je sais que c'est énervant à faire. Et un sourire. En bonus. C'est toujours classe un sourire.
J'aimerais lui dire que la vie n'est qu'une succession de détails frustrants, j'aimerais lui dire qu'on ne décide de pas grand chose au final. Mais je me retiens car c'est pas sur qu'elle comprenne.

"T'as l'air d'avoir froid. Enfin. J'ai l'impression. Tu veux... Tiens. Mon écharpe."

Je sais pas ce qui m'a pris de sortir ça alors que je voulais lui parler de l’instabilité de la vie. Au fond c'est peut être mieux. Je parais surement maladroit comme ça, mais bon. Je dénoue mon écharpe, un morceau de tissu doux dans les couleurs bleutées et je lui mets autour du cou. Ça ne va absolument pas avec ses vêtements, c'est juste horrible le bleu et le rose, ça fait maternité, mais j'ignore cette voix dans ma tête qui me dit de lui retirer de suite. Comment lui dire que moi aussi j'ai cette même état d'esprit, je suis supposé avoir une réponse. Non ? J'ai un peu froid au cou finalement mais je ne veux pas lui montrer. Je préfère lui désigner son étui.

"Tu ne veux pas jouer ?"

Remarque, moi non plus je n'ai toujours pas touché au violon. L'étui luisant est posé sur la table entre plusieurs verres sales du goûter de l'autre jour. Peut-être qu'elle attend que j'aille le sortir pour prendre son saxo. Je sais pas ce qu'elle attend de moi là.
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Toshio Miura
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeMar 20 Jan - 12:58

I can heal your problems if you let me • Misha Tumblr_nhmjgvLJAn1t89rpeo1_500

Je me suis pas sentie de lui demander d’explication pour l’histoire avec Sidney. C’est que ça ne m’intéresse pas vraiment de base, puis… Non, juste, ça m’intéresse pas.
On me dis parfois que je suis égoïste. Je suis d’accord là-dessus, mais je vois pas en quoi c’est un problème.

Misha, je sais pas tellement pourquoi je lui parle de ça. Pourquoi j’essaye de lui faire comprendre un truc qui m’échappe. C’est pas si important en fait, les mots que je sors. En plus de ne pas être intéressant. En plus que ça ne changera rien à sa vie de m’écouter me plaindre.
Mais j’aime me plaindre quand même, et va savoir pourquoi c’est encore plus satisfaisant quand quelqu’un t’écoute étaler ta mauvaise humeur partout. Comme de la confiture.
… J’ai envie de manger des tartines maintenant.

Il dit rien, m’écoute jusqu’au bout. J’ai envie de rire très fort pour qu’il arrête de faire ça. Oui je sais je suis contradictoire. En fait, comme je ne sais pas comment je me sens, je ne sais pas ce que je veux non plus. Alors c’est un mélange bizarre entre " écoutez-moi " et quand c’est le cas " mais arrêtez de faire ça " et aussi pourquoi pas " raconte moi ta vie plutôt" .

Donc je boude. Toute seule. Comme une gamine. Sans savoir ce que je boude exactement, mais en même temps quelle importance? De toute manière j’ai pas d’âge, donc pas de comportement à respecter.

Et là, je sens Misha qui passe sa main dans mes cheveux, comme il peut pour ne pas me décoiffer. Merci bien, parce que faire un chignon parfait ça demande du temps et de la patience, raison pour laquelle on me voit plus souvent les cheveux lâchés ou en couettes. Bref, le geste ne me dérange pas non plus. J’aurai pu me sentir vexer, après tout qu’est-ce que sa main vient faire là pendant que je boude non mais quel manque de discipline! Mais en même temps ça calme. Un peu.
C’est bon Misha, t’as gagné, pour cette fois je te montre pas les crocs.
Juste cette fois.

Juste un instant je le regarde, pour voir quelle expression il affiche sur son visage, et il sourit. Aussi simplement que ça. Comme si c’était tout à fait normal de sourire.

En fait je suis sure que le sourire est un art qui a été inventé. Pendant très longtemps dans l’évolution de l’espèce humaine, les gens savaient pas sourire. Et ils avaient besoin d’un truc pour enrichir leur vie social parce que ça allait vraiment pas alors ils ont travaillé leurs muscles faciaux pour créer un geste qui veut dire qu’on vient causer en ami, ou un truc du genre. Pour que l’autre ne panique pas en le voyant arriver et accepte sa présence sans trop y penser.
Ouais, j’ai des théories fascinantes.

Donc bref, Misha me souriait en ignorant ces années d’évolutions et de dur travail en maitrisant parfaitement cet art… Enfin parfaitement c’est pas sur mais bon il est pas moche son sourire, ça va. Alors j’ai juste acceptée sa main sur le haut de ma tête et son sourire tout bête et déjà tout prêt. Parce que c’est comme ça que ça marche.

Et là, une chose extraordinaire est arrivée.

« T'as l'air d'avoir froid. Enfin. J'ai l'impression. Tu veux... Tiens. Mon écharpe. »

Je suis du genre frileuse alors c’est vrai que peu importe ce que je porte il y beaucoup de chance que je ne crève pas de chaud. Mais là c’était surtout le manque d’écharpe qui me mettais en rogne, et bordel, qu’est-ce que sa proposition venait au bon moment!

Encore plus cool c’est que je n’ai pas eu à bouger, il s’est lui-même approché pour m’enrouler son écharpe autour du cou.
Tu gagnes des points dans mon estime, là, Misha!

« Hé hé, merci! » que je suis lui répond pour pas paraitre mal polie et qu’il me reprenne le tissu salvateur.

Ça m’es complètement égal que ce bleu jure avec le ton de ma tenue toute mignonne, pare que c’est une écharpe quand même! Le morceau de tissu le plus important au monde! Le deuxième accessoire qui prend le plus de place dans ma vie après mon saxophone chéri!

Et j’étais bien comme ça, le menton enfoncé dans l’étoffe bleue - qui porte l’odeur de Misha d’ailleurs, ça fait bizarre - quand il se sentit obligé de me ramener sur terre parmi les problèmes de la vie.

« Tu ne veux pas jouer ? »

Je m’entend grogner. Ma mère me disait toujours que c’était pas bien pour une fille de grogner. Mais ma mère est pas là et je grogne si je veux, tant pis pour ma féminité, et qu’est-ce que je m’en fiche là tout de suite de passer pour une fille toute douce et lisse avec une voix fluette et sans le moindre défaut.
Des défauts j’en ai DES TAS si vous aviez pas remarquez.

« Tu comprends pas. Y a un monstre dans mon étui. Si je l’ouvre il va se jeter sur moi et me manger toute crue! »

Je me suis tournée sur ma chaise, pour être en contact visuel direct avec Misha, pour dire cette réplique.

Si on était dans un film de fantômes, type Ghostbusters qu’est-ce que ce serait cool! On pourrait s’assurer qu’il n’y a vraiment rien de dangereux d’enfermé avec mon saxophone et peut être que j’aurai l’esprit assez tranquille pour en jouer.

« Tu sais, c’est le genre de monstres… Qui naissent de tes incertitudes. Tous tes doutes sont accumulés là, et quand y en a trop ça ce retourne contre toi! »

Je suis à fond dans mon rôle. J’espère que Misha me cassera pas dans mon délire. Parce que je suis déjà au courant que je tourne autour du sujet juste pour éviter ce qui est vraiment important. Et que je pourrais, tout simplement, ouvrir ce fichu étuis, et comme on est pas dans un film rien ne ce passera.

Mais ce serait… décevant.
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Misha M. Sovleski
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Misha M. Sovleski

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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeMar 20 Jan - 20:35



Je n'ai plus spécialement envie de jouer ce soir en fait. J'ai l'impression que je risque de m'ennuyer si je le fais, j'ai l'impression que je vais tourner en rond. Je tourne en rond, nous le faisons tous, mais là particulièrement. Comme si je m'étais perdu dans un labyrinthe et que la sortie n'existait pas. Je me sens parfois comme ce petit bonhomme que tout le monde regarde et qui ne s'en sort pas. J'ai des pensées déprimantes, je ne peux pas me concentrer et j'ai beau taper contre les murs, aucun n'affiche la moindre faille. J'ai le sentiment d'être parfaitement égoïste lorsque je dis ça car le monde tournerait autour de moi or je sais que ce n'est pas le cas. C'est bien connu, les planètes tournent autour d'un astre solaire, ou d'une étoile géante quoi, et je ne suis clairement pas un soleil. Bref. A moins que la petite ne me fasse changer d'avis, je ne crois pas avoir suffisamment d'envie pour jouer.

Je l'entends grogner. Quel manque de classe.

Une fille ne doit pas grogner, je revois encore dans ma tête cette leçon que ma mère voulait à tout prix inculquer à ma frangine. Et pour une fois j'approuvais. Bien que l'Homme soit un descendant du singe, donc par conséquent un animal, soyons lucide il nous reste des instincts sur lesquels je ne vais pas m'étendre, mais notre différence est d'avoir su mettre ces caractéristiques de côté. Entendre quelqu'un grogner me fait penser à un marcassin, certes adorable, mais il faut rappeler que ces charmants animaux vivent à quatre pattes, dans la forêt, sont poilus comme pas possible et ont une fâcheuse tendance à foncer dans ce qui ne leur plaît pas. J'ai l'impression que Toshio en ce moment n'est pas loin d'être un bébé sanglier. Je trouve que ça diffère totalement du comportement qu'une fille est supposée avoir, sauf que je préfère ne faire aucun commentaire car je ne veux pas qu'elle parte. Surtout que je suis mal placé pour dire quoi que ce soit sur le comportement. A par pour Carter. C'est un crétin. J'en reviens toujours à cette conclusion.

« Tu comprends pas. Y a un monstre dans mon étui. Si je l’ouvre il va se jeter sur moi et me manger toute crue! »

Génial. Un monstre. Si elle ne voit pas les étincelles qui ont jailli dans mes prunelles, alors je ne comprends plus rien. Là, elle m'a eue. Elle y croit. Moi aussi. Comme dirait l'abruti de n'importe quel film "marions nous et allons faire des bébés". Mais j'y crois pas à cette théorie fumeuse simplement parce que de toute façon, l'amour n'apporte que des mauvaises choses, je crois, preuve en est avec ceux qui m'entourent. Et puis il n'y a absolument aucun rapport entre le fait de voir un monstre surgir d'un étui d'instrument et celui d'aller se reproduire. Enfin moi je n'en vois aucun.
Elle s'est retournée vers moi, ses yeux sombrent croisent les miens. Je n'arrive pas à les déchiffrer, c'est trop complexe pour moi et il est hors de question de sortir le manuel "Le déchiffrage du regard pour les nuls" devant elle. J'ai trouvé ce bouquin à la bibliothèque, fichtrement pratique.

« Tu sais, c’est le genre de monstres… Qui naissent de tes incertitudes. Tous tes doutes sont accumulés là, et quand y en a trop ça ce retourne contre toi! »

Oui et non. En fait, je pense que je comprends où elle veut en venir. Ce truc dont elle parle m'arrive souvent. Surtout en ce moment. Mais non, je ne sais pas comment ça s'appelle. Ne pas savoir aura été mon truc de la soirée. C'te fillette a le don de me parler de notions abstraites qui me font réfléchir. J'ai un éclair illuminatif qui s'empare de mon esprit désormais branché sur "Radio Esprits". Je savais qu'ils étaient là, je les avais senti dès que mon premier pas dans cette salle au cours de cette douce soirée. Ils sont partout, ils me suivent. Je suis fliqué par la police de l'au-delà.

"Tu savais que le saxophone a été inventé en France ? A Paris dans les années 1840. Son auteur s'appelle Sax. Je crois que c'est pour ça que ça s'appelle un saxophone. Et c'est son ami, Berlioz, un grand compositeur qui a le premier mis cet instrument dans un orchestre."

J'ai envie de lui en dire plus sur l'histoire du saxophone, mais je ne sais pas si elle en aurait quelque chose à faire. Ni même de Berlioz. Les gens ici ne sont pas de grands fans de musique, la vraie musique je parle. Moi j'ai grandi en passant mes dimanche à écouter du Tchaïkovski en jouant aux échecs. Nous ne sommes pas tous égaux en fait.
Ma tête penche légèrement sur le côté alors que je continue de regard face à la gamine. Yoyo. J'ai envie de l'appeler comme ça. Elle me fait penser à ça aussi. Elle me fait penser à pleins de trucs, mais aussi à un yoyo.

"Si il y a un monstre là-dedans, dis-je d'un ton plus sérieux que je ne l'aurais voulu en pointant l'étui, on pourrait l'appeler Berlioz. Tu en penses quoi ?"
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Toshio Miura
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeDim 25 Jan - 3:05

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Il a tremblé en entendant mon grognement. Sans le vouloir, peut être. Simplement et superbement surprit par les sons terribles et effrayants qu’une petite fille peut émettre. J’ai cet effet sur beaucoup de personnes, alors ça ne m’étonne pas et par pure bonté d’âme je ne lui fais pas remarquer qu’il avait , pendant quelques secondes à peine, une de ces expressions suffoquées totalement ridicule. Si, vous savez, celles que font les acteurs faussement outrés dans ces films où les réactions sont sur jouées.

Je souriais donc à demi de le voir réagir comme ça, quand il s’est tourné vers moi avec dans les yeux quelque chose de changé. Je venais de parler du monstre dans mon étuis et je m’attendais à ce qu’il ne me prenne pas au sérieux. Mais je crois que j’ai fais une erreur de calcul - si ce qu’il se passe à quoi que ce soit à voir avec les maths - quelque part.

Il me regarde comme s’il venait de trouver son nouveau meilleur ami.
Je sais pas si je dois être alarmée, là.

Misha a l’air de penser très sérieusement à quelque chose, tout en me fixant. Du coup je le fixe aussi, les yeux ronds d’anticipation. Qu’est-ce qu’il va me sortir? Est-ce qu’il sait lire dans les pensées et va me jouer une scène de Ghostbusters? Ce serait affreusement drôle et j’adorerais ça, mais quand même… Pas possible, hein?

« Tu savais que le saxophone a été inventé en France ? A Paris dans les années 1840. Son auteur s'appelle Sax. Je crois que c'est pour ça que ça s'appelle un saxophone. Et c'est son ami, Berlioz, un grand compositeur qui a le premier mis cet instrument dans un orchestre. »

J’ai un petit blanc. D’où ça sort ce qu’il me raconte là? Je ne dis pas que ce n’est pas intéressant, au contraire même, mais, genre, quel rapport?

« Hmm, non je savais pas tout ça. À part pour le nom de l’inventeur, ouais. Ça ressemble beaucoup au nom de l’instrument lui-même, en même temps. Sinon les noms européens c’est vachement dur à retenir, je sais pas comment vous faites. »

Contrairement à Misha je peux pas me la jouer en citant des noms de compositeurs et tout ça parce que j’étudie pas forcément tout ce bordel, et aussi parce que ces noms sont DURS à prononcer. Je ne suis qu’une pauvre petite japonaise, laissez-moi tranquille! Il peut me parler d’autant de français, allemands, anglais et autres gens de cette partie du monde, mais est-ce qu’il connais tous les grands noms orientaux de la musique? J’en suis pas si sure!
Ok, je les connais pas tous non plus, mais.

Je me retiens de lui parler de mes musiciens de jazz japonais préférés parce qu’on en aurait pour trop longtemps, et je ne pense pas que ça rentrerait vraiment dans son délire. Pile au moment où il me sort ça:

« Si il y a un monstre là-dedans, on pourrait l'appeler Berlioz. Tu en penses quoi ?"»

Mon regard suit son doigt pointé sur mon étuis. Je crois… Que je suis un peu impressionnée. Je pensais réellement qu’il me parlais juste d’autre chose pour la simple envie d’étaler ses connaissances sur la table. Mais ce gars est beaucoup plus fin que ça.

Je me sens sourire.

« Ouais… C’est une idée géniale. » et me tournant vers lui « Misha, c’est dingue. Déjà, nommer un démon c’est en parti lui voler ses pouvoirs en t’imposant sur lui, donc rien que pour ça, tu gères! Mais si en plus on reprend ton petit exposé là ça veut dire que… Attend… En gros je suis Sax? Et le démon va devenir mon ami? Trop fort! »

Je ne sais pas ce qui me fais le plus plaisir là dedans. Avoir un ami démon? Être la plus ou moins réincarnation de l’inventeur du saxophone? Gagner sur toute la ligne? J’en sais rien, mais tout dans cette idée relève du génie! Soudain, je me souviens d’un truc.

« Attend! Y avait pas une histoire comme quoi, Sax du coup, a failli mourir pleins de fois? » je suis sure d’avoir lu ça quelque part, à croire que le gars était maudit.

Est-ce que quelqu’un sait comment on s’occupe d’un démon sinon? Je suis même pas sure de comment on prononce son nom là, Berlioz. Ça ce trouve le petit gars dans mon étuis va m’en vouloir si je n’arrive même pas à le renommer correctement. Et alors, adieu ma première amitié avec un démon!
Trop triste.
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeLun 26 Jan - 17:44




Avant, il y avait ces jours où je me posais par terre, à sentir le froid du carrelage de la cuisine. Les odeurs se mélangeaient et m'arrivaient comme portée par de minuscules courants d'air. Je regardais la fumée s'échapper de la cocotte-minute et j'imaginais qu'il s'agissait de la formation de créatures surnaturelles. La cuisine ne pouvait être que leur origine vu toutes les mystérieuses choses qu'elle renfermait ; des fruits, des légumes de toute origine, de toute provenance, de toute forme, de tout goût. Je voyais la cuisinière sourire en me voyant étalé ainsi, je supposais qu'elle était la gardienne de leur création. J'étais petit, j'avais 8 ans. Elle me laissait venir autant que je voulais, tu as besoin d'un autre monde mon lapin, me disait-elle avec un clin d'oeil complice. Parfois, elle jouait avec moi, elle me racontait des contes de chez elle, loin, très loin, quelque part sur le contient africain. Derrière elle, j'avais l'impression que la fumée et les ombres prenaient forme et illustraient ses propos. J'ai ainsi cru pendant quelques années qu'il suffisait de faire bouillir de l'eau pour faire surgir des monstres même si la théorie du cauchemar m'était également évidente. Ce fut l'un des grands drames de ma vie lorsque cette si gentille personne partit et eu pour remplaçant un homme dont les premiers mots qui m'étaient adressés se résumaient en "Tu es trop grand pour croire que les esprits naissent dans la cuisine. Les fantômes, ça n'existe pas". Dès lors, je boycottais cette pièce qui m'avait tant plu autrefois.

Aujourd'hui, face à cette fillette, je me retrouvais des années en arrière à imaginer que les monstres peuvent surgir de n'importe où. Dans de nombreux livres que j'avais pu lire suite à des recherches, il était question d'invocations, de sortilèges, de magie. L'imaginaire innocent n'y trouvait plus sa place même si je me battais pour y croire. Je ne veux effrayer personne avec cette croyance pour le moins étonnante et c'est pourquoi j'ai diminué la fréquence de mes remarques. Je n'avais jamais remarqué à quel point Toshio pouvait finalement être cool. Tony est cool, mais il n'aime pas le monde spirituel, il en a peur je crois. Maintenant mon esprit est branché sur celui de la petite devant moi. Elle m'intrigue bien plus qu'avant. Son don m'étonnait déjà un peu. Mais là, c'est sa personnalité qui vient me poser quelques questions.

Mon regard ne s'est pas détaché de son étui, j'attends qu'il se passe un truc. Je sais pas quoi. Un truc. Genre. Un gros truc. Mais je sais pas quoi. Le genre de chose qui change une vie, pourquoi pas. Un gros machin violet sombre, dégoûtant, mais pas méchant. Ou de la fumée, comme avant.
Un truc quoi.

« Ouais… C’est une idée géniale. Misha, c’est dingue. Déjà, nommer un démon c’est en parti lui voler ses pouvoirs en t’imposant sur lui, donc rien que pour ça, tu gères! Mais si en plus on reprend ton petit exposé là ça veut dire que… Attend… En gros je suis Sax ? Et le démon va devenir mon ami? Trop fort! »

Elle s'est tournée vers moi brusquement, alors que je ne suis pas un fan absolument des réactions excessivement rapide, le calme c'est mieux. Il faut savoir être posé. Après, il n'y a que des ennuis qui en découlent sinon. Ses propos résonnent dans ma tête tandis qu'un discret sourire apparaît sur mon visage. Je n'ai pas une inculte en face de moi, pas une professionnelle non plus sinon elle aurait surement balancé du sel partout sur son étui. Et puis. J'admets qu'elle est... Drôle. Et elle n'a pas tord sur le point de vue de la dénomination. Pourtant, je n'ai jamais dit que je la comparais à Sax, encore moins que le démon deviendrait son petit ami. Je voulais répliquer mais elle me coupe la parole avec son enthousiasme un peu trop débordant.

« Attend! Y avait pas une histoire comme quoi, Sax du coup, a failli mourir pleins de fois ? »

Je revisualise en vitesse la biographie d'Adolphe Sax dans ma tête. Ce n'est pas un compositeur russe, du coup je n'ai pas eu à l'étudier dans sa totalité, mais un détails me revient. Un truc qui va la brancher, je le sais.

"Ouais, c'était un chanceux. Mais tu sais quoi ? Des rumeurs racontent que s'il a crée le saxophone, c'est qu'il voulait imiter un son semblable aux voix dans sa tête. Tu imagines ? Cet homme était possédé par un démon avant même d'inventer l'instrument. Et c'est pour ça que là, il y a surement l'une des réincarnation du démon. Dans cet étui précis."

Je nage dans un délire total et c'est agréable. Je suis libre de parler de ce que j'aime. C'est rare. J'ai peu l'occasion de raconter avec autant de liberté que oui, le surnaturel nous entoure. Ici, je crois bien que c'est la première fois.
Du coup, je veux savoir.
Je m'avance doucement vers l'étui de musique toujours posé par terre. Il ne bouge pas. Sait-il que nous allons l'ouvrir ? Sait-il que nous allons tenter de percer son secret ? De le mettre à jour ? Je m'accroupis à côté et pose ma main au contact du tissu.

"C'est dingue, on pourrait presque croire qu'il a tremblé. Je l'ouvre ?"

Je plante mon regard bleuté droit dans le sien. Décidé. L'est-elle ?
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeJeu 3 Sep - 21:06

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J’aurai jamais cru pouvoir autant m’amuser avec Misha. Il est tellement décalé qu’il faudrait être un médium pour savoir ce qu’il pense. Mais là, c’est l’éclate totale! J’entend mon cœur battre super vite sous mon pull comme s’il essayait de battre le record mondial du 400 mêtres des jeux olympiques. Ça me réchauffe les joues qui doivent se mettre à rougir du coup.

Moi je disais ça comme ça, sans raison, sans attendre quoi que ce soit, quand j’ai lancé l’idée d’un monstre dans mon étuis. Je pensais pas que quelque chose attendait vraiment qu’on le sorte de là. Que ça réveillerai quelque chose chez Misha. Si on ouvre… Que va-t-il se passer? De quoi aura-t-il l’air? Est-ce qu’il sera gentil ou ira direct saccager tout le lycée? J’ai pas envie de m’occuper d’un démon rebelle qui casse tout, moi! Et puis, si je l’ouvre avec Misha, est-ce qu’il a des droits sur lui? Est-ce qu’on devra faire garde partagée?

… Qu’est-ce que je raconte.
C’est un démon, pas un bébé qu’on va adopter.
Ça ne marche pas de la même façon ces choses là, n’est-ce pas?

Puis Misha me raconte quelque chose d’encore plus fou sur cet étrange homme qu’est Sax. J’aime bien dire Sax. On dirait un petit surnom donné à un ami plutôt qu’un simple nom de famille. Ça sonne comme si on était des connaissances de longue date, qu’il m’avais légué un saxophone, sa création, son bébé, avant de partir vivre une aventure mystérieuse dont personne ne saura peut être jamais rien.

Quand le blond a fini de me raconter son anecdote je sens que je suis un peu morte à l’intérieur et que toutes les cellules de mon corps ont ressuscitées la seconde suivante. C’est très bizarre comme sensation. J’ai l’impression d’être si fatiguée que je vais m’écrouler, et tellement énergique que je pourrais devenir Godzilla et tout détruire juste pour me calmer.

Mais en vrai la seule réaction visible c’est mes yeux écarquillés, et mes jambes que j’ai ramenées à moi sur la chaise avant de les battre dans l’air de façon furieuse. Je sais plus si je respire. Je sais pas si j’en ai encore besoin. Là maintenant tout de suite plus rien n’a d’importance autre que ce formidable ami torturé par des voix dans sa tête, et cet étuis qui va finir par exploser s’il n’est pas ouvert par quelqu’un d’autre dans la minute.

« C'est dingue, on pourrait presque croire qu'il a tremblé. Je l'ouvre ? » me lance Misha pour m’achever.

J’ai un peu peur.
Un peu envie de vomir.
Et puis aussi de rire.
Peut être pas les deux en même temps, ce serait dégueu.

J’ai envie qu’il l’ouvre. J’ai aussi envie de le pousser pour que ce soit moi qui l’ouvre. J’ai envie de prendre l’étuis et de le jeter par la fenêtre. J’ai envie d’hurler et de me jeter MOI par la fenêtre.

Mais à la place de tout ça j’arrête de battre les jambes, me lève de ma chaise, fais un geste bizarre à Misha pour lui dire d’attendre deux secondes en espérant qu’il ne comprenne pas l’inverse, respire parce que décidément je manquais d’air, et finalement me met debout sur ma chaise. Un peu comme ces femmes au foyer apeurées dans les films américains parce qu’elles ont vu une souris et oh la la qu’elle frayeur! Non mais vraiment, mesdames, vous préférez continuer d’hurler à la mort parce qu’il y a une pauvre petite souris de rien du tout qui gambade dans votre cuisine, ou vous occuper d’un démon qui risque de vous sauter dessus et de manger votre âme?

Je sais même pas si mon âme est appétissante, ça ce trouve le démon va être déçu en me voyant, ce serait trop triste!

Du haut de ma chaise, je remet bien en place l’écharpe de Misha, comme si c’était une protection fiable, et lui fait un signe de tête pour lui dire que je suis prête.

« T’es sur qu’on a rien besoin de sécuriser avant? Sinon je te fais confiance, tu peux ouvrir! »

Maintenant il ne reste plus qu’à manipuler les attaches sur les cotés et on verra bien qu’elle forme mes inquiétudes auront données à ce démon. C’est le moment de vérité!
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeLun 7 Sep - 22:00




Vous êtes vous déjà demandé comment les autres montaient les escaliers ? Avez-vous déjà fait attention à vous, comment vous montez les escaliers ? Tony les monte toujours lentement, comme si c'était un supplice pour lui et il les dévale à toute allure. Effie, dans les escaliers, j'ai l'impression qu'elle glisse sur des pétales, gracieuse et légère, j'aime bien regarder Effie monter les escaliers. Moi je ne loupe jamais une marche, j'enfonce mon pied bien jusqu'à taper contre la marche suivante. Je suis déjà tombé, ça fait mal.
Je me demande comment Toshio grimpe les escaliers. Surement en s'accrochant à la rampe comme si elle allait basculer à tout moment. Ou alors 3 par 3 même si elle galère. Oui, je la vois bien faire comme ça.

Depuis déjà quelques minutes, c'est comme si nous avions tout les deux pris le vaisseaux en direction de Far Far Lointain et que je sais pas, on divague. Si ça se trouve, il y a du gaz qui met le cerveau à l'envers. Non mais soit pas con Misha, tu sais bien que ça n'existe pas. Oui mais... Je me sens vivant comme pas possible, vigilant, prêt à surveiller le moindre signe, réactif à l'infime mouvement. Je suis un traqueur qui attend sa proie. Mon coeur s'active à cent à l'heure, il ne veut plus s'arrêter, il bat et bat encore, je peux l'entendre résonner dans ma tête comme s'il y était. Je peux sentir mon état de fébrilité. Si ça se trouve il n'y a rien dans cette boîte, mais c'est comme jouer à "et si on imaginait". Et c'est là que tout prend vie non ? C'est à ce moment que l'on oublie la réalité pour vivre son histoire. Et je vois qu'elle est comme moi la petite, deux grosses billes qui me fixent pleins d'enthousiasme, sa respiration saccadée -la même que si elle avait couru un marathon- ses jambes qui soudainement se sont arrêtées de bouger dans tous les sens.

Elle se lève. Je la fixe avec les sourcils froncés. Qu'est ce qu'elle veut me dire avec son signe. C'est bon, je peux y aller ? Ou pas. Je comprends pas. Elle essaye de communiquer ? Elle grimpe sur une chaise, je ne saisis toujours pas où elle veut en venir.

« T’es sur qu’on a rien besoin de sécuriser avant ? Sinon je te fais confiance, tu peux ouvrir! »

Remarque judicieuse, bravo la miss. Je n'y avait pas pensé. Mes doigts jouent doucement avec les sangles de l'étui. Tout ça pour un monstre. Oui. Elle me semble prête. Je fais un bond sur le côté accompagné d'un petit cri que compréhension. Mais oui bien sur !!!! Quoi qu'il en soit, le démon n'apparaîtra JAMAIS dans des conditions pareilles.

"Tu as raison..." Je souffle dans un murmure qui s'évanouit rapidement. "Tu as raison... Nous n'avons pas sécurisé la zo...."

Sans finir, je me précipite vers les fenêtres et ferme brutalement les rideaux. L'obscurité s'empare du monde extérieur mais ce n'est pas grave, il ne faut jamais prendre de risque. Il y a de l'enjeu. Je l'entends à peine baragouiner un truc dans son coin, ça fait un de ces bruits les rideaux à fermer.

"Et la porte grande ouverte. Imagine le démon s'échappe et s'enfuit dans l'école pour prendre possession d'un mortel commun. Vite Toshio, vas fermer la porte."

Porte et fenêtre, ok. Nous sommes dans le noir.

"Flûte, je vois plus rien. Il nous faudrait des bougies. Tu sais s'il y a des bougies ici ? Tu vois quelque chose ? Attends, je vais éclai... Philippe allume toi maintenant !!"

Mon portable réagit et illumine la pièce sur quelques mètres. J'aime quand mon portable est docile de la sorte ! Réfléchis Misha, réfléchis, où Avery a-t-elle pu ranger les bougies utilisées lors de votre dernier concert ? Je prends une petite minute de réflexion sans prêter la moindre attention au Saxo ou même à la petite. Je visualise une scène.... Fin de concert... Rangement... Sacs poubelle... L'abruti qui demande où va quoi... Et les bougies dans le 2e tiroir de gauche de la petite étagère à côté du canapé. Je saute dessus et farfouille. Bougies et allumettes, parfait. Je les brandi fièrement comme un enfant a trouvé un trésor. Voilà. Avec ça, là les conditions d'accueil d'un démon seront réunies !!



Dernière édition par Misha M. Sovleski le Mar 24 Mai - 9:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeMar 8 Sep - 1:15

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Non mais c’est bon, je suis calme. Je suis pas du genre à exploser pour n’importe quoi. Ou alors juste un peu. Je crois que je suis trop honnête, en fait. Si je me sens bien, je vais danser ou bouger ou crier de joie, peut être aller trouver Liv pour la prendre dans mes bras, chanter des chansons que je connais même pas par cœur ce qui donne beaucoup trop de hmm-mmm ou de syllabes qui veulent rien dire collées ensemble lâchées vite fait en espérant que les gens remarquent pas et sans se soucier vraiment de ce qu’ils pensent en même temps. Si je suis triste je vais enfoncer ma tête dans mon oreiller, souffler trop lentement dans mon saxophone, regarder les gens passer sans rien faire, compter les nuages, faire des grimaces à tout ceux qui me demandent ce qui va pas. Et si je suis énervée il n’y a plus de règles, je suis la reine du monde, le dieu qui a créer l’univers en entier, alors je détruis ce qui me plais, je deviens un tyran, et tous les monstres des films d’horreur ont peur de moi.

Bref, on devine facilement comment je me sens. Je me demande si ça fait de moi une terrible menteuse. Je crois que c’est pas une question d’honnêteté pour ça, j’ai juste pas l’air crédible quoi que je dise. Je suis trop petite, et mes joues sont trop rondes, j’ai l’air d’un hamster. Personne me prend au sérieux.

Alors qu’est-ce qu’il fiche, Misha? À me suivre dans mes idées tarées et me dire que j’ai raison. C’est illégal, ça, monsieur! Ouvre tes livres de droit tu verras y a tout un tas d’interdictions me concernant, et si tu les enfreint tu peux aller en prison!

Il finit même pas sa phrase avant de se jeter sur les fenêtres. J’ai sursauté, sérieux. Ok, il se passe quoi? Il y avait un autre démon dans la pièce depuis le début auquel on a pas fait attention et il vient de prendre possession du corps de Misha? Non parce que je vous jure que la façon dont il a bondit d’un coup c’était louche. Ou alors peut être que c’est l’œuvre d’un fantôme… Est-ce qu’il y a des élèves morts dans cette école? Ou des profs, ou-

… Ou pas le temps d’y réfléchir vu que ma mission c’est d’aller fermer la porte aussi vite que je le peux pour empêcher qu’il y en ai d’autres des morts. Et puis d’abord quoi? Je réalise quand je la ferme cette fichu porte, qu’il a dit ‘mortel commun’. J’ai presque peur. Mais en fait c’est peut être du à tous ces rideaux tirés, on y voit plus rien et la situation parait tout de suite vachement plus sérieuse. Mince quoi, j’avais pas prévu ça dans mon emploi du temps de la journée. J’espère que ce démon sait pas jeter des sorts parce que s’il me fait un truc bizarre genre change mon apparence je sais pas comment je vais expliquer tout ça à mes parents. C’est pas comme s’ils croient ce genre d’histoires.

Misha me demande si je connais l’emplacement des bougies, et personnellement je savais même pas qu’on pouvait en trouver dans la salle de musique, donc je lui fais non de la tête avant de réaliser qu’il peut pas me voir, mais de toute façon il était déjà passé à autre chose.

Là il appelle un mec appelé Philippe. Mais en fait il parlait à son téléphone. Qui obéit à ses ordres. Et je sais pas ce qui me surprend le plus; est-ce le fait que si j’avais été ce téléphone je me serai fais une joie de faire l’inverse de ce qui m’est demandé, ou qu’il ai appelé son portable Philippe. Ok j’en sais rien ça sonne surement ridicule à mes oreilles juste parce que c’est un prénom occidental et qu’ils me font tous rigoler. Mais quand même. Philippe.

Du coup je peux pas m’empêcher de rire en me rapprochant de ma chaise. Je me suis pris un truc dans les pieds en passant, posé là exprès pour me faire mal je suis sure. Je murmure quelques insultes dans ma barbe (inexistante, merci bien), et me rassois avant d’enlever une de mes bottines et malaxer le pied blessé.

C’est drôle parce que Misha a allumé ses bougies, ce qui fait une ambiance de soirée d’halloween, et tu te dis que quelque chose va vraiment ce passer. Y a juste pas moyen que dans ces conditions le démon se montre pas. Mais en même temps j’ai une impression bizarre. Malgré tout ce qu’il se passe et le danger imminent, je me sens à l’aise.

Je crois que… J’apprécie plus Misha, maintenant. Je regarde son visage excité, taché des lumières dansantes des bougies. C’est presque comme si cette scène était naturelle. Comme si on faisait ça tout les mardis après-midi. Comme si sur la porte de la salle était marqué « club de musique / occultisme ». Comme si on était amis depuis assez longtemps pour se faire totalement confiance. C’est agréable.

Je retire ma seconde bottine, les places toutes deux sous ma chaise, et vient m’accroupir à coté de Misha, en face de mon étuis. Je tourne ma tête vers lui, cherche son regard, et le fixe un instant, pour m’assurer que tout va bien. Que ce moment est le moment. Ma main est posée sur l’attache la plus à droite, la sienne sur celle la plus à gauche.

« On ouvre ensemble à trois? »
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Misha M. Sovleski
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Misha M. Sovleski

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I can heal your problems if you let me • Misha Empty
MessageSujet: Re: I can heal your problems if you let me • Misha   I can heal your problems if you let me • Misha Icon_minitimeMar 24 Mai - 9:28




Parfois je me dis que je suis impulsif. Je me regarde de loin, dans la mesure du possible bien sur vu qu'il m'est physiquement impossible de me détacher de mon corps pour me regarder, et je me dis que je ne comprends pas toujours ce que je fais. Comme en ce moment, là, vous voyez ? Je suis dans une salle de musique avec une fille, rideaux fermés, porte close, dans le noir, et des bougies allumées. Dans un autre contexte, c'est quand même très bizarre, il faut l'avouer. Sauf que là je suis incapable de saisir le côté étrange de la situation et je continue mon trajet dans le Far Far Lointain Express.

Je crois qu'elle s'est fait mal. J'ai entendu un bruit et un petit gémissement. Oh non, c'est ma faute, à vouloir nous mettre dans le noir, elle a du taper contre quelque chose. Argh, flûte. Si ça se trouve elle va m'en vouloir à mort, rallumer toutes les lumières, dire que c'est n'importe quoi et s'en aller comme une grande. Toshio, s'il te plaît, reste ! Je voudrais bien te donner un pansement mais je les ai tous donné à Tony... Tiens, ça serait bien utile d'aller en racheter du coup. Non mais concentre toi Misha. Bougies. Esprits. Sax. J'aime la danse des flammes dans le noir. Elles illuminent nos ombres sur le mur, c'est joli... En tous cas la fillette semble rester avec moi. Elle retire même sa deuxième bottine qu'elle cale sous sa chaise avec une attention toute particulière. Elle est trop mignonne, elle me fait penser à ma petite soeur. J'aurais bien envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer là tout d'un coup. Comme je faisais avant avec Elena. C'est bête de se sentir nostalgique n'est ce pas ? C'est comme un poids qui apparaît sans qu'on ne demande quoi que ce soit, et vous voilà coincé à vouloir retourner dans le passé. Enfin bref. Hum. Je ne dois pas y penser sinon je serais capable de pleurer. Et je vais quand même pas pleurer devant Yoyo. Alors là, ça, non.

Ses grands yeux curieux me fixent avec insistance et jovialité. Les miens sont surement instables et électriques. Mais passons. Sa main vient se placer un peu à droite de la mienne. A chacun son ouverture. Je suis assis sur mes genoux, totalement stable. Je peux sentir les battements irréguliers et incontrôlables de mon cœur dont la salsa endiablée régule mon organisme.

« On ouvre ensemble à trois? »

Je déglutis. Il va bien falloir l'ouvrir cette fichue boite. Non ? De toute façon, que-peut-il nous arriver, hein ? Sérieusement. A part être brûlés vifs, rôtis comme des poulets par une flamme démoniaque, ou être éjectés dans une autre galaxie par le biais d'un portail magique toujours démoniaque. C'est rien ça ! Je tremble, ma main tremble. Je chuchote pour qu'elle seule ne puisse m'entendre, ce qui est débile puisque nous ne sommes que tous les deux. Normalement.

"Un... ... ... ............ Deux.... ..... ...... ...... Trois...."

Décompte achevé. J'entends les déclics simultanés de la mallette.

Je pousse légèrement l'ouverture.

Noir total. Les bougies se sont éteintes, pouf, comme ça. Non mais attendez. Ce... Ce n'est pas possible. Il s'est passé quoi là exactement ? Hein ? Ce n'est pas moi qui ai soufflé leur lumière, assurément.

"Toshio ? C'est toi qui a éteint les bougies ?"

Pas de réponse. Je ne sais pas où j'ai bien pu poser mon téléphone et je n'ose pas l'appeler. S'il y a quelqu'un sous une quelconque forme, je ne veux pas me dévoiler.

Silence. Je ne dis rien, j'écoute. Je sens une main s'agripper à mon poignet et je sursaute. Elle est glacée cette main. Si ça se trouve c'est l'esprit de Sax qui s'empare de mon bras. Je suis pétrifié. Je ne sais pas quoi faire. C'est foutu. C'est la fin.

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