All I know since yesterday is everything has changed;
Un torrent de larmes dégoulinait sur ses joues de façon continue et Avery ne voyait plus rien, que la silhouette vague du garçon qui avait plaqué maladroitement un mouchoir sur son nez douloureux. Elle aurait voulu arrêter le sang qui coulait, toutes larmes et la pression sur son nez mais, c’était comme si elle pleurait pour toutes les comédies romantiques qu’elle avait vu dans sa vie avec Hazel sans savoir comment les retenir, le mécanisme pour fermer les vannes. Peut-être même que l’expression triste de Sidney lui donnait encore plus envie de pleurer.
«
Moi aussi je te déteste t'es fragile. »
Parce qu’Avery ne voulait pas d’un monde où Sidney Carter lui associerait le mot « détester » parce que Sid était son meilleur ami et qu’il ne disait jamais non, même quand elle proposait de faire quelque chose de complètement stupide et irrationnel. Parce que Sidney était le seul capable de surenchérir avec une idée encore plus stupide et irrationnelle. Est-ce que ça pouvait vraiment exister un monde sans Sidney ?
«
Tiens ton nez. »
La seconde d’après, l’adolescente avait la main sur son nez – qu’elle osait à peine toucher- et Sid l’avait prise dans ses bras. Elle ne comprit pas immédiatement, il lui fallut quelques secondes parce que le garçon avait dit qu’il la détestait et peut-être qu’il en avait marre qu’elle pleurniche tout le temps et peut-être même qu’il lui en voulait pour de vrai d’être si fragile, pas dure comme un garçon. Mais, Sidney l’avait prise dans ses bras comme si rien de tout ça ne comptait. Alors, un peu maladroitement, Av s’accrocha au t-shirt de l’adolescent et enfouit son visage trempé sur son épaule de petit homme.
«
On devrait rentrer. »
Avery inspira la plus grande bouffée d’air de sa vie et s’essuya de ses poignets pleins de grains de sable les joues avant d’acquiescer lentement, docilement comme trop vidée de son énergie pour répondre quoi que ce soit. Elle avait les fesses encore trempée, les yeux bouffis et pleins de sable collés entre ses orteils et sur ses joues.
Doucement, quand elle fut sûre que sa crise de larmes était sous contrôle, elle se releva et tendit sa main vers Sidney pour l’aider à faire de même, essayant un sourire un peu grimaçant pour le rassurer. Ou lui dire que tout allait à peu près bien, maintenant, quelque chose dans ce goût-là probablement même s’il avait une tâche énorme sur son t-shirt.
«
Il faut qu’on aille chercher nos chaussures. »
L’adolescente marqua un temps d’hésitation.
«
Je suis pas si fragile que ça, ok ? »
Mais, Avery n’attendit pas vraiment de réponse et s’empressa de rebrousser chemin à grandes enjambées, un peu gênée mais, surtout Sidney, surtout, ne la déteste pas, elle deviendra plus forte s’il faut.
Promis juré.